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Après Orascom, le pouvoir algérien s'attaque à Lafarge

 

Le gouvernement Ouyahia n’avait jamais caché sa colère devant ce qu’il a appelé une « duperie de l’Etat algérien » : l’affaire Lafarge. En 2007, Sawiris venait de gagner une plus-value exceptionnelle de l’ordre de 1,5 milliard de dollars sur le dos de l’Algérie en revendant sa filiale algérienne, la société Ciment blanc d’Algérie holding (Ciba) qui regroupe deux cimenteries (M’sila et Mascara) au géant français Lafarge en septembre 2007, quelques années seulement après son acquisition auprès de l’Etat algérien. La transaction ayant fait de Lafarge un acteur majeur du marché du ciment en Algérie, les pouvoirs publics disent n’avoir pas digéré l’opération de cession, faite  sans que l’Etat n’en ait été préalablement informé.

 

 

 Voilà qu’on apprend que le gouvernement algérien vient de bloquer le transfert en France d’un total de près de 300 millions d’euros, représentant les dividendes issus de la filiale algérienne Lafarge. « La filiale algérienne est extrêmement rentable, Mais Lafarge ne peut pas rapatrier ses dividendes à cause d’un différend avec le gouvernement algérien », explique un responsable de la société sous le sceau de l’anonymat au journal électronique TSA qui a pu confirmer l’information auprès d’une porte-parole de Lafarge. « A ce jour, nous n’avons pas transféré nos dividendes d’Algérie. Mais nous n’excluons pas de le faire en accord avec le gouvernement algérien. Nous sommes également à jour avec nos obligations fiscales ».

 

 

Le groupe français préfère user de la prudence et ne veut pas aller à la confrontation pour accélérer le transfert de ses dividendes. Il sait que l’affaire est mal engagée. Et qu’il risque de subir le « coup Djezzy ».

 

 

Après Djezzy, Lafarge ? Le cas du groupe avait été évoqué tout récemment à Alger à l’occasion de la visite officielle de la Secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. Des responsables de la maison- mère avaient accompagné la ministre française lors de ce déplacement.

 

 

Lafarge va-t-il bénéficier de la relative détente qui s’installe timidement dans les relations entre Alger et Paris ?

 

 

Rien n’est moins sûr…

 

  B.K.

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