À chaque couac dans les relations, ce faux problème est appréhendé maladroitement, souvent comme une arme de guerre et de souveraineté.
Le problème des visas est devenu plus qu’une activité normale consistant en la délivrance de documents d’entrée en territoire étranger, mais un argument entre les mains des politiques qui s’affrontent à fleuret moucheté, chacun cherchant à marquer le plus de points.
Mais la réalité est autre chez le citoyen qui veut voyager : la guerre des chiffres ne l’intéresse pas, tant est qu’il croit encore au sacré principe de la libre circulation des personnes. Pour beaucoup, le leurre n’est pas loin et l’espace Shengen n’a fait que resserrer l’étau des restrictions de délivrance de visas. Pour la parade, chaque partie dégaine l’autre principe, celui de la réciprocité oubliant la passerelle que l’on vante, quand le besoin se fait sentir, entre les deux rives de la Méditerranée.
Tout ceci pour dire que le problème des visas est devenu récurrent pour ne pas affronter les autres problèmes et enjeux qui sont ceux du développement, des échanges et des investissements.
À chaque couac dans les relations, ce faux problème est appréhendé maladroitement, souvent comme une arme de guerre et de souveraineté. Ce n’est en fait qu’une riposte de faibles.
Si on prend pour exemple le cas de notre pays et la France, les relations en dents de scie sont reflétées fidèlement par les conditions de la délivrance de ce sacré document. On a beau brandir les chiffres et les statistiques, le baromètre donne la température ambiante.
Le consul général près l’ambassade de France, fraîchement arrivé, se force à l’optimisme mais le coût du document sous-traité avec une société Visas-France reste élevé quelle que soit la durée du séjour, mais en est-il conscient ? Notre secrétaire d’État chargé de la Communauté algérienne à l’étranger s’étonne de l’absence de statut pour les sous-traitants des documents de voyage, en l’occurrence Visas-France, Visas-Italie et dès la semaine prochaine de Visas-Espagne.Il y a bien eu registre du commerce, voire accord ou agrément de la partie algérienne pour permettre l’exercice de la profession. Pour en savoir plus, il n’y a qu’à se référer aux statuts et aux actionnaires.
O. A.
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