Dans l'édition 2010 de l’indice «Mo Ibrahim» de la gouvernance africaine – rendue publique le 4 octobre –, l'Algérie est classée à la 19e place sur 53 pays évalués. Les normes de bonne gouvernance en Afrique ont noté des améliorations significatives en Angola, Libéria et Togo au cours des quatre dernières années, alors qu’un recul a été noté en Erythrée et Madagascar, selon un sondage sur la qualité de gouvernance en Afrique.
L’indice «Mo Ibrahim», classe l’île Maurice à la 1re place pour la qualité de la gouvernance, premier parmi les 53 pays africains examinés par la fondation. Avec un score de 82 sur une possibilité de 100, Maurice se classe devant les Seychelles, le Botswana, le Cap Vert, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Ghana, la Tunisie, le Lesotho et l’Egypte. L’Algérie se classe 19e sur 53 pays, pas très loin du lot des pays où la mal-gouvernance règne : la Somalie est suivie du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Zimbabwe, de l’Érythrée, du Soudan, de la République centrafricaine, de la Guinée équatoriale, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire. L’indice «Mo Ibrahim» est un classement de la Fondation Mo Ibrahim créée par cet entrepreneur britannique d’origine soudanaise, expert du secteur des télécommunications qui porte le même nom. C’est «un instrument de référence de l’évaluation de la gouvernance en Afrique, qui informe les citoyens africains et leur donne les moyens de demander des comptes aux gouvernements et aux institutions publiques». Dans les deux catégories «Développement économique durable» et «Développement humain», la fondation a noté des tendances intéressantes où des améliorations ont été constatées dans plus de quarante pays. L’indice révèle aussi que de «nombreux citoyens africains sont en meilleure santé et bénéficient plus du développement économique qu’il y a cinq ans, Dans la catégorie «Participation et Droits de l’homme», trente des 53 pays africains ont enregistré un recul même si l’analyse de la performance des pays montre quelques progrès sur la parité. D’une manière générale, «les progrès dans le développement économique durable et développement humain contrastent avec la détérioration constatée en matière de droits et de la sécurité des citoyens». L’indice mesure la fourniture des biens et services publics aux citoyens par les gouvernements et acteurs non étatiques à travers 88 indicateurs. La version 2010 inclut un indicateur additionnel évaluant les capacités de recherche statistique. Cet indicateur fournit un aperçu de l’engagement des gouvernements à élaborer des politiques et des évaluations fondées sur des résultats observables. Cependant, le manque de données en Afrique demeure un enjeu crucial pour l’indice et la Fondation. Les données officielles portant sur de nombreux indicateurs- clés de la gouvernance, comme la pauvreté, la santé ou les infrastructures, sont trop éparses ou aujourd’hui obsolètes. Commanditer et élaborer des indicateurs permettant à ces secteurs- clés, entre autres, d’être pris en compte, ainsi que renforcer l’évaluation des domaines de la gouvernance déjà couverts par l’indice est une priorité majeure pour la Fondation.
LSC