N’écoutant pas le monologue ennuyeux du Premier ministre Ouyahia, le FMI vient, pour son évaluation économique de l’Algérie, de donner des chiffres bruts, sans appel : 5,7% d’inflation pour 2009 (5,2% prévus pour 2010) et une insignifiante croissance économique de 2,4% (3,8% prévus pour 2010), confirmant ainsi les mauvais résultats économiques de l’équipe au pouvoir.
Dans le même temps et alors que le déficit budgétaire continue à se creuser, on apprend que Yazid Zerhouni, qui ne sait toujours pas à quoi il sert, vient de s’entourer d’une équipe de onze membres – un chef de cabinet, deux chargés de mission, trois directeurs d’études, trois chargés d’études et de synthèse et deux chefs d’études – selon le communiqué du Journal officiel. Petit calcul budgétaire gratuit : si l’on estime qu’un chef de cabinet est payé 350 000 DA, un chargé de mission 300 000, un directeur d’études 250 000, un chargé d’études et un chef d’études 200 000 DA par mois, on arrive, en ajoutant le salaire du vice-Premier ministre (théoriquement autour de 400 000 DA par mois) à une dépense conséquente ; M. Zerhouni va donc coûter au contribuable 3 millions et 100 000 DA par mois, soit 300 millions pour aller vite, sans compter les infrastructures, les luxueuses voitures de fonction et tous les avantages liés.
Pour une année d’exercice, M. Zerhouni va donc pomper 3 milliards du budget national, soit l’équivalent d’une école, d’un centre de soins ou d’un immeuble d’habitation. Ce ne serait pas vraiment un problème si ce poste de vice-Premier ministre, créé artificiellement, créait de la richesse ou était d’une quelconque utilité publique pour la population. Pour limiter le déficit budgétaire, peut-être faut-il militer pour que Zerhouni reprenne son poste de ministre de l’Intérieur. Ou, encore mieux, qu’il prenne sa retraite et monte une entreprise de sécurité. Non non, pas en Kabylie.