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Ahmed Benbitour appelle à "des alliances stratégiques entre les forces du changement" mille fois mieux que réné la taupe

«Les systèmes autoritaristes travaillent à leur propre destruction, mais avec la rente, le chemin de la dérive est lent.» C’est avec ces termes qu’a entamé son discours, hier en fin d’après-midi, Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, qu’il a tenu face à une assistance nombreuse au siège de la LADH, et ce à l’initiative du Civic (Comité d'initiatives et de Vigilence citoyenne)

Pour l’intervenant, la corruption du pouvoir, conjuguée à celle de l’argent, ne peut aboutir qu’à la déliquescence de l’Etat, qui perd sa capacité à garantir le droit, à réguler l’économie, à capitaliser les compétences nationales et assurer la légitimité des institutions. Le grand risque qui guette l'Algérie est que «l'Etat défaillant» dérive vers un «Etat déliquescent. Cela se fera dans les dix prochaines années. Quand le pétrole ne pourra plus jouer son rôle de maintien de l'Etat, le risque de déliquescence de l'Etat se précisera, ajoute-t-il Il préconisera une pression pacifique permanente et longue de la société sur le pouvoir, en attendant l’élément déclencheur qui fera basculer les choses. L’une des initiatives qui pourrait aider à la mobilisation pacifique pour le changement serait possible, selon l’intervenant, à travers l’innovation en matière d’organisation du travail politique d’instruments du changement et enfin en pariant sur de nouvelles forces. Cette rencontre fut l’occasion pour l’ancien chef du gouvernement de fêter, avec l’assistance, la première année d’existence des CICC (Cercles d'initiatives citoyennes pour le changement), et il regrettera   qu’“un an après, les gens ne soient malheureusement pas capables de travailler en groupe et continuent de m’adresser directement des courriers et des idées. Toutefois, après un an, nous pensons aller dans deux directions : continuer notre travail avec persévérance et enfin passer à une nouvelle étape : la recherche d’alliances stratégiques et la construction de réseaux entre les différentes initiatives et les différentes forces qui appellent au changement, tels que le Snapap, la LADH, le Civic». Et de préciser : «Il ne s’agit pas d’un appel pour fusionner les différentes initiatives, ce serait les affaiblir. Ces alliances et ces réseaux doivent s’inscrire dans le respect scrupuleux par tous d’un certain nombre de principes qui assurent le succès.»
Amel B.

Source de cet article
http://www.lesoirdalgerie.com

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