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Boulets

Par : Omar Ouali

Un grand nombre d’entre eux payèrent de leur vie, d’autres sont toujours sur la brèche. Mais en se posant bien des interrogations sur leur avenir. En effet, la politique de réconciliation, du fait de ses monstrueux paradoxes, fait qu’ils se retrouvent aujourd’hui en porte-à-faux. Ils sont perçus, comble de l’ingratitude de l’État, comme une espèce de boulets qu’on traîne et dont on ne sait plus que faire d’eux au niveau des ministères de l’Intérieur et de la Défense.

Au moment où le pays était mis en danger d’effondrement politique par les islamo-terroristes, ils n’avaient pas hésité à répondre, comme on dit, à “l’appel du devoir” même si la formule est quelque peu galvaudée. Dans l’improvisation dictée par l’urgence de la situation de l’époque et souvent avec les moyens du bord, les gardes communaux s’imposèrent comme des pièces maîtresses dans le dispositif de lutte contre le terrorisme, notamment dans les régions isolées où ils furent des remparts sûrs contre les assauts des groupes armés.
Un grand nombre d’entre eux payèrent de leur vie, d’autres sont toujours sur la brèche. Mais en se posant bien des interrogations sur leur avenir. En effet, la politique de réconciliation, du fait de ses monstrueux paradoxes, fait qu’ils se retrouvent aujourd’hui en porte-à-faux. Ils sont perçus, comble de l’ingratitude de l’État, comme une espèce de boulets qu’on traîne et dont on ne sait plus que faire d’eux au niveau des ministères de l’Intérieur et de la Défense.
Dissolution du corps, mise à la retraite, intégration : autant de formules avancées pour rayer de la carte ce corps dont l’existence n’est plus dans le politiquement correct imposé par la politique de réconciliation. Mais force est de constater, qu’à ce jour, aucun choix n’a été encore fait. À moins que cette fois-ci sera la bonne, car jeudi, le ministre de l’Intérieur a annoncé que les deux tiers de l'effectif de la garde communale seront incorporés dans les rangs de l'Armée.
Ce choix serait fait en fonction des personnes qui présentent plus d'aptitude à continuer à servir dans les rangs de l'ANP, a expliqué le ministre, ajoutant que pour le tiers restant, une partie est déjà touchée par la retraite, une autre va être admise en congé de maladie de longue durée, et il y a ceux qui seront déployés au sein de la police communale.
Si cette option a le mérite d’exister et surtout de donner une perspective aux concernés, une question demeure : qui va faire sur le terrain le travail de la garde communale ? Car il y a des régions où leur présence est nécessaire. Autre question, les “Patriotes” qui constituent un corps particulier sont-ils concernés par cette décision ?

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