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Instantané : Cachez-moi ce décor que je ne saurais voir ! tu voix la vérité en face

 

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Grande agitation ces derniers jours le long de certaines voies publiques menant à la basilique Notre-Dame d’Afrique. La plèbe s’interroge sur cette fébrilité soudaine qui s’empare de la DTP et autres Epic de wilaya, dont les tâcherons s’emploient à mettre en terre des plants avant de les abandonner,  badigeonner les graffitis sur les murs, bitumer gauchement la chaussée, rafistoler les caniveaux, rapiécer des pans de trottoir, arracher les mauvaises herbes, décongestionner les abords des tas de gravats, placer des rideaux de tôle pour cacher des monticules d’immondices, nettoyer les moindres coins et recoins, etc.

On se remue le croupion pour donner fière allure à un itinéraire qui sera sillonné par un cortège d’officiels. Il s’agit de faire vite et s’atteler à la besogne et dans les plus courts délais. «Cachez-moi ce décor que je ne saurais voir» est devenu le credo de nos gestionnaires de la ville qui mobilisent toutes leurs troupes. Tout doit être clean au passage de nos hôtes, même si le travail est expéditif. L’essentiel est de décliner une devanture moins hostile au visiteur qui foulera, à l’occasion de l’inauguration du temple chrétien, le parvis de la basilique Notre-Dame d’Afrique.

Dans ce méli-mélo,  l’incoordination entre les différents intervenants dans la voirie est un lieu commun.
Elle est criante. C’est le talon d’Achille d’ailleurs des sous-traitants qui s’emmêlent les pinceaux en faisant dans l’œuvre médiocre. Ceux-là mêmes qui, le plus souvent, bâclent la tâche à laquelle ils sont assignés : faire dans la belle ouvrage n’est pas leur dada. L’on s’interroge dans le même sillage sur la nécessité d’adopter un schéma de cohérence urbaine qui pâtit d’un dysfonctionnement créé par des gestionnaires agissant au gré de l’humeur du jour et non sur la base d’une stratégie censée rendre moins lugubre une mégalopole comme Alger «la Blanche» qui a perdu de sa couleur. In

M. Tchoubane

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