Le Pr Ahmed Kerroumi, enseignant chercheur à l’université d’Oran, est toujours porté disparu. Depuis le mardi 19 avril, date de sa disparition, sa famille ainsi que ses amis remuent ciel et terre pour le retrouver ; mais hélas, jusqu’à la matinée de vendredi, en vain.
C’est au Crasc (Centre de recherches en anthropologie culturelle) qu’il a été aperçu pour la dernière fois, mardi dernier, où il préparait les travaux d’un colloque qui devait avoir lieu le lendemain.
D’après un recoupement d’informations, c’est mardi dernier, aux environs de midi qu’il avait reçu, pour la dernière fois, un coup de fil de la part d’une personne avec qui il avait fixé un rendez-vous ; depuis, bien que son téléphone ait continué à sonner, lui ne répond pas.
Militant MDS, et membre de la CNCD-Oran, le Pr Kerroumi est très apprécié par ses amis, qui voient en lui un camarade de la première heure. Mercredi dernier, la Laddh (Ligue Algérienne des défenses des droits de l’homme) a fait parvenir un communiqué où elle demande aux autorités policières et juridiques de prendre en charge cette disparition par tous les moyens que permet la loi « et cela notamment en procédant à la localisation de son téléphone portable avant épuisement de la batterie ».
C’est mercredi dernier que sa femme a signalé sa disparition auprès des autorités policières ; ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ne peuvent en aucun cas agir avant au moins 48h ; le lendemain, après l’écoulement du délai susdit, elle s’est rendue à nouveau au commissariat, et cette fois-ci, aux dires de sources dignes de foi, « elle n’a pas pu avoir l’avis de disparition » Aussi, en la soirée de jeudi dernier, un militant de la Laddh a essayé de placarder sur les murs du centre-ville l’affiche signalant la disparition, mais a été vite fait interpellé par des policiers, qui l’ont empêché de procéder à l’affichage, et cela sous le prétexte, disent-ils, de ne pas avoir d’autorisation préalable.
La directrice du Crasc, pour sa part, a directement interpellé le Wali d’Oran, l’invitant à prendre en charge cette affaire, et cela jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. Les réseaux sociaux, principalement facebook, relayent l’information en continue. Toutes les photos de profils ont ainsi été remplacées par celle du Pr Kerroumi, manière de montrer que personne ne l’oublie, et que tout le monde pense à lui.
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merci pour cet article très interessant
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