Pour obtenir un visa, les commerçants algériens doivent...
La France a durci, une fois encore, les conditions d’obtention du visa Schengen. Mais, cette fois-ci, ce sont les commerçants Algériens qui sont pris pour cible à travers un nouveau dispositif.
En effet, désormais, pour obtenir un visa, les commerçants algériens doivent désormais "s'engager à ne pas demander de titre de séjour en France ni à y bénéficier de prestations sociales ou médicales", nous apprend l’AFP qui cite les services du ministère de l'Immigration français.
Ainsi, pour obtenir un simple visa de court séjour, les commerçants Algériens doivent, en sus du dossier déjà consistant exigé à tous les demandeurs, "signer une déclaration d’honneur" qui leur impose de tenir ses engagements.
Cette exigence est "'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visas de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens", expliquent , pour leur part, les services du ministère de l'Immigration français.
Selon l'AFP, "par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France", ajoutent ces mêmes services qui ne précisent nullement pourquoi uniquement les commerçants sont les premiers concernés par cette nouvelle mesure !
Pour l’heure, le ministère de l’Immigration Français justifie ce durcissement par une "simplification de la procédure" ! A ses yeux, on simplifie la procédure en exigeant un document en plus ! En réalité, indirectement, les commerçants Algériens sont accusés par les services d'Immigration Français de profiter illégalement des prestations sociales françaises.
Mais est-ce vraiment le cas ? Pas si sûr puisque aucune statistique n'est avancée par les officiels français pour justifier une telle accusation, aussi implicite soit-elle, et démontrer le bien-fondé de cette nouvelle mesure.
Quoi qu'il en soit, l'Algérie, après la mise en place de ce nouveau dispositif, se retrouve bel et bien dans l'obligation de demander la révision de l'accord bilatéral de 1968 sur la circulation entre les deux pays. Et pour cause, dans son traitement avec les Algériens, qui constituant la première communauté étrangère dans l'Hexagone, force est de constater que la France ne fait toujours pas preuve de "Bonne foi".