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Scandales sonatrach : Chakib Khelil Sera-t-il auditionné ?

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Même si nul ne s’en doutait en réalité, le phénomène de la corruption qui a touché Sonatrach s’avère finalement un vrai sinistre dont on ne connaît pour l’instant qu’un petit bout.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qualifie, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, les faits reprochés aux responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures de «sérieux et inadmissibles». Il y a quelques jours, lors de son intervention devant les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN), il les avait qualifiés de «gravissimes». Pour que cela ne se reproduise plus, M. Yousfi affirme que «le contrôle interne du groupe sera de plus en plus renforcé en 2011 (…) et l’Etat est déterminé à livrer une lutte sans merci contre les pratiques illégales».

Mieux vaut tard que jamais. Car les scandales qu’a eu à connaître Sonatrach, ces dernières années, ne seraient pas de simples larcins. Avec la mise sous mandat de dépôt de Abdelhafid Feghouli c’est, à présent, toute l’ancienne direction du groupe qui se retrouve en prison. Et on est loin encore, semble-t-il, d’imaginer les dégâts et les niveaux de responsabilités. L’affaire de l’activité Aval de la compagnie, traitée par le tribunal d’Arzew (Oran), en donne un avant-goût. El Watan, citant des collègues de cadres mis sous mandat de dépôt, rapportait, dans son édition du 26 décembre dernier, que «le montant du marché objet de l’enquête est minime par rapport aux autres contrats signés et qui méritent d’être contrôlés». Les mêmes sources avaient indiqué que les contrats passés ont atteint les 10 milliards de dollars entre 2004 et 2010. «Un montant qui ne prend pas en compte les marchés octroyés dans le cadre de l’organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16)» qui s’est déroulée à Oran en avril 2010. L’ampleur prise par ces scandales au niveau de Sonatrach et cette hémorragie qui s’y est étalée sur plusieurs années démontrent que la rapine et la corruption ne peuvent pas être le fait de simples lampistes appelés à la potence.


Tout le monde sait que Sonatrach n’était pas gérée comme on gère une simple  laiterie, que le ministre de l’Energie et des Mines avait son mot à dire, s’il n’était pas le véritable maître des lieux, comme le fait l’actuel titulaire qui promet de renforcer le contrôle interne de la compagnie. La question, alors, de la responsabilité du prédécesseur de Youcef Yousfi, Chakib Khelil en l’occurrence, revient sur toutes les lèvres. Il aurait au moins pu être cité comme témoin dans cette affaire concernant la série de scandales qui secouent la mamelle nourricière des Algériens.  Il serait crédule de croire que tout a été fait à son insu. Comme le rapporte El Watan dans son édition du 26 décembre 2010, «les proches des cadres de l’activité Aval soutiennent que tous les actes de gestion étaient dictés par la directive R15 de l’ancien ministre du secteur, Chakib Khelil, et soumis non seulement à l’appréciation du PDG du groupe mais aussi à celle de son ministre».

La défense des cadres de Sonatrach demande l’audition de l’ancien homme de confiance du président de la République.
Et ce n’est pas sans raison. Ce n’est pas un secret de Polichinelle : rien ne se faisait sans l’aval de Khelil qui, lui-même, a eu à gérer directement Sonatrach pendant deux années, entre 2001 et 2003. En somme, il est intrigant que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, qui avait pouvoir sur tout, ne soit pas auditionné par la justice ! Pourquoi cette dernière ne l’a-t-elle pas fait ? L’affaire Sonatrach s’arrêtera-t-elle avec la mise sous mandat de dépôt du dernier vice-président du groupe, Abdelhafid Feghouli, et des cadres de l’activité Aval ?  Autant de questions qui restent en suspens…              

Said Rabia
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