Environ 300 personnes d'origines tunisiennes et Algériennes se sont rassemblées dimanche après-midi à Marseille, sur La Canebière, pour réclamer l'arrêt de la répression au Maghreb après les violentes émeutes qui ont secoué la Tunisie et l'Algérie ces derniers jours.
A défaut d'une autorisation de la préfecture pour défiler sur la voie publique, ces maghrébins, révoltés par ce qui se passe dans leurs pays, ont tenu tout de même à se rassembler à la Place Léon Blum pour exprimer leur "soutien aux manifestants et leur rejet de la répression sanglante dont ils font l'objet de la part des deux pouvoirs en place", relate lundi le quotidien régional français La Provence.
A l'origine de cette action de protestation, le "collectif Solidarité Maghreb" qui vient d'être fondé à Marseille "pour soutenir les peuples Tunisiens et Algériens en quête de justice sociale et de liberté". A travers ce rassemblement, "le collectif Solidarité Maghreb" a tenu, ainsi, à sensibiliser les communautés algériennes et tunisiennes sur les tragiques évènements qui frappent de plein fouet leurs pays respectifs.
A signaler également que l'appel au rassemblement a été relayé par Radio Galère et la web-radio Radio Kalima. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le Parti des indigènes de la République (PIR) se sont associés à ce rassemblement pour exprimer leur solidarité avec les jeunes manifestants en Algérie et en Tunisie.
Après avoir déployé des drapeaux algériens et une banderole réclamant l'arrêt de la répression au Maghreb et la libération immédiate des jeunes arrêtés durant les émeutes, les manifestants "se sont ensuite dispersés dans le calme après que le collectif les a appelés à un nouveau rassemblement ce mercredi 12 janvier, à 18h, au même endroit", nous apprend encore La Provence.