Elle y est ! L'armée tunisienne a finalement été déployée mercredi à dans la capitale tunisienne. Soldats en armes, camions, jeeps et blindés, ont fait leur apparition dans Tunis pour la première fois depuis le déclenchement des affrontements que connaît la Tunisie depuis quatre semaines, rapporte l'AFP qui précise que " la tension est montée au lendemain d'affrontements entre la police et des manifestants qui ont éclaté dans la nuit dans la banlieue ouest populaire". Selon l'agence française, "ces renforts étaient postés à des carrefours du centre de Tunis et à l'entrée de la cité Ettadhamen (Solidarité) où des dégâts d'une nuit de violences étaient visibles".
"Un blindé tout feu allumé et des soldats en armes étaient positionnés à l'entrée de ce gros faubourg où des carcasses de voitures et d'un bus incendiés n'avaient pas encore été enlevées, près du siège de la sous-préfecture attaqué la veille", précise encore l'agence de presse Française.
Les unités d'intervention spéciales ont été chargées de surveiller toutes les places publiques et les différentes institutions étatiques. Des soldats en armes patrouillent également dans les plus importantes rues de la capitale, signalent plusieurs sources concordantes.
Secouée depuis près d'un mois par une révolte sociale sans précédent, la Tunisie compte chaque jour de plus en plus de morts. Si selon le gouvernement tunisien, "les troubles sociaux " ont fait 21 morts et "des dégâts matériels considérables", l'opposition et les syndicats qui épaulent les jeunes tunisiens dans leur protestation, estiment que plus de 50 personnes ont été tuées par les services de sécurité dans "les trois de