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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
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B. Hergma, médecin exerçant à Mekla, en Kabylie. Il s’exprime à jeun à propos des émeutes: «L’Algérie doit changer de régime ! » Moins d’huile, moins de sucre et plus de thé ? J’ai le cœur au bord des lèvres ! En termes plus crus, hachakoum, j’ai envie de vomir. Comment ne pas gerber son petit déjeuner lorsque vous parviennent les odeurs fétides qui se dégagent du débat du moment, un débat porté sur la place publique. Un ministre qui passe son temps à parler d’huile et de sucre. Des industriels de l’agroalimentaire qui lui répondent sur le même registre épicier : «Non ! Tu n’as pas respecté l’accord conclu et le bidon d’huile, tu l’écoules à 654,32 DA, alors que nous étions convenus qu’il ne serait commercialisé qu’à 645,23 DA !» Et les opérateurs de rétorquer : «Non ! Nous avons respecté à la virgule près les tarifs arrêtés en commun. Voyez le sucre ! Il est cédé à 99,69 DA !» Je ne sais pas si le Primperan a vu son prix augmenter, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’il va m’en falloir une bonne rasade pour ne pas rendre mes tripes ! M’enfin ! C’est tout ce que vous avez retenu des émeutes de ces derniers jours ? C’est là la seule leçon que vous tirez de ce «janvier noir» ? Ezzit ou Essoukour ? Toute cette colère, tous ces affrontements, tous ces saccages, et vous passez votre temps, une calculette à la main, apposant des étiquettes sur des fioles d’huile et des sachets de sucre ? Bon Dieu ! Mais qu’est-ce donc que ce bouchon qui obstrue vos oreilles et vos yeux ? De quelle matière est-il fait que vous n’entendiez toujours pas et que vous ne voyiez rien ? La rue gronde la fin d’un système sénilement rentier, et vous lui balbutiez une mercuriale, vous lui caquetez de petites additions et soustractions de bazar ? Au moment où un dictateur voisin renonce enfin, se prépare à baisser rideau sur son échec répété depuis 1987, sur son «œuvre» d’enfermement d’une population sous le timbre écrasant d’une carte postale touristique, juste à côté, à un jet d’autocratie anachronique, son homologue et la cour qui lui prête allégeance à l’ombre des derricks érigent l’autisme criminel en mode de gestion permanente. Allô ! Allô ! Allô ! Ici la rue ! Les colères de la rue ne se jaugent pas au litron d’huile ni au kilogramme de susucre ! La rue est enfin arrivée à la limite de votre date de péremption. Vous êtes périmés ! PERIMES ! Si vous étiez un médicament, vous seriez dangereux pour la santé publique. Vous n’êtes pas un médicament. Mais vous êtes tout de même dangereux. Pour la survie de l’Algérie. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. mes sincéres condoléances hakim à lui nous appartenons et à lui nous retournerons. |
Commentaires
Le mal est plus profond que ça, quand on parle d'injustice et de la mal vie, c'est que c'est fini.
quel pesimiste,kayen rabi ou kayen el courage ,ou pouvoir raw fi chaab machi fi houkouma ya chbab