Une centaine de citoyens se sont rassemblés samedi à Alger sur la "Place de la Liberté de la Presse" pour soutenir le mouvement de protestation qui a fait vaciller le régime de Ben Ali en Tunisie. Journalistes, artistes, militants des organisations des Droits de l'Homme et étudiants, ces citoyens n'ont pas manqué de réclamer aussi le changement en Algérie.
"One, two, tree, viva la Tunisie", "Barakat, Barakat El-Hogra", "Libérez l'Algérie", "Urgence, abandonnez l'Etat d'Urgence", tels sont les slogans scandés samedi à partir de 13 H par une centaine de personnes qui se sont réunies au boulevard Hassiba Ben Bouali, sur "la Place de la Liberté de la Presse", pour exprimer leur ras-le-bol contre les régressions et les atteintes aux libertés publiques en Algérie.
Avec des banderoles brandies à bout de bras, des chants patriotiques entonnés en choeur et des appels à la mobilisation pour une démocratisation de la vie publique en Algérie, ces manifestants ont rapidement attiré l'attention des badauds et des policiers. Ces derniers ont pris place tout au long du boulevard Hassiba Ben Bouali pour empêcher les manifestants de marcher dans la rue.
Tout a été donc fait pour que le rassemblement reste circonscrit uniquement à "la Place de la Liberté de la Presse". Et après quelques minutes de cris de révolte et d'appels à la mobilisation, les policiers ont arraché les banderoles qui revendiquaient une nouvelle ère en Algérie.
Les manifestants tiendront, tout de même, tête aux forces de l'ordre en continuant à chanter leur soif de démocratie jusqu'à ce qu'ils décident eux-mêmes de se disperser dans le calme.