Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a appelé à une marche populaire à Alger pour le samedi 22 janvier, a dénoncé, hier, dans un communiqué rendu public, le RND, le parti du Premier ministre, qui se prépare à lancer des provocations contre la manifestation.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Le RCD informe, en effet, que «le bureau du RND d’Alger s’est réuni le 17 janvier au soir pour envisager les possibilités de lancer des provocations contre la marche populaire prévue pour le samedi 21 janvier à 11h à la place du 1erMai». Se déclarant toujours décidé et mobilisé à organiser la marche, le parti de Saïd Sadi, qui a eu maille à partir avec Ahmed Ouyahia, notamment lors de la présentation de la politique générale du gouvernement, n’a pas manqué de porter encore une fois l’estocade au RND. «Conçu dans des officines, imposé par la fraude, agissant dans l’opacité et par la rapine, le parti du Premier ministre exécute les ‘’sales besognes’’ qui sont sa raison d’être», écrit le RCD qui va même jusqu’à lancer un défi : «Bienvenue dans la rue algérienne.» le RCD, qui appelle à une dissolution des assemblées élues, ajoute encore à l’adresse du RND : «Les assemblées que vous avez squattées par la fraude seront dissoutes. » Le parti de Saïd Sadi, qui prépare activement la marche à la quelle il a appelé, poursuit les consultations qu’il a voulues les plus larges possibles avec la classe politiques et les acteurs sociaux. Aussi il a réitéré hier son appel à la fédération des forces patriotiques en faveur de l’Etat de droit. «Plus sérieusement, nous réitérons notre appel à l’ensemble des forces politiques nationales, partis, associations et personnalités, toutes sensibilités confondues, partageant les valeurs de Novembre et de la Soummam, pour dépasser les clivages et les sectarismes partisans dans ces heures décisives pour la nation en se mobilisant ensemble en faveur d’un Etat de droit dans la marche populaire du 22 janvier.» Rappelons que le RCD a décidé de marcher dans Alger pour exiger la libération des détenus des dernières émeutes qui ont secoué le pays, la levée de l’état d’urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives ainsi que la dissolution des assemblées élues.
S. A. I.