Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), aile Felfoul, appelle à l’organisation d’une «conférence nationale des syndicats autonome».
«Le but de cette conférence est d’établir une charte nationale de l’activité syndicale dans notre pays, et ainsi dresser et mettre en relief les perspectives, à long terme, de ces organismes», a expliqué Layachi Benelmili, secrétaire national chargé de l’organique, hier, au cours d’une conférence de presse au siège du Snapap, à Bab Ezzouar. Il estime ainsi que c’est à la base syndicale de «donner son point de vue et sa définition des relations que le gouvernement se doit d’entretenir avec les formations syndicales». D’ailleurs, M. Benelmili affirme qu’il revient aux autorités d’organiser ce type de discussions et de conférences avec ceux qui se veulent les intermédiaires entre elles et les citoyens. «Nous escomptons introduire une demande dans ce sens auprès du Premier ministre. Dans le cas où nous n’obtiendrions pas de réponse favorable dans les quelques jours qui suivent, nous ferons avec les moyens du bord», explique-t-il.
Cette conférence regrouperait les 19 syndicats autonomes algériens. «Nous avons commencé les consultations informelles avec certains de nos partenaires dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou encore de l’enseignement supérieur, afin de décider de la marche à suivre», avance M. Benelmili. Ce dernier insiste d’ailleurs quant à l’obligation qu’a le gouvernement d’écouter les syndicats autonomes en tant que représentants du peuple et de les consulter dans une quelconque prise de décision. «Nous avons un impact sur les citoyens, et notre vision politique reflète les problèmes subis par l’ensemble des Algériens», assure-t-il.
D’ailleurs, selon M. Benelmili, l’un des facteurs qui a déclenché les émeutes de ce mois de janvier est l’inaccessibilité des autorités à l’égard des Algériens. «Il y a un verrouillage, un manque de dialogue, d’écoute et de considération de leur part. il devient impératif que les pouvoirs publics aillent vers la société, tout particulièrement les jeunes qui n’ont aucune légalité sociale», dénonce-t-il. Cette jeunesse algérienne revendique de meilleures conditions socioéconomiques. «Un recensement exhaustif des postes vacants doit être effectué. De même et afin de résorber un tant soit peu le chômage, nous proposons au gouvernement de libérer les quelque 30 000 postes occupés par des fonctionnaires officiellement à la retraite, mais qui continuent à activer en tant que contractuels», plaide M. Benelmili.