par Z. Mehdaoui & H. B. Le personnel paramédical a de quoi de réjouir, après l'accord conclu mardi dernier entre le SNAPAP et le ministère de la Santé, selon les représentants de ce syndicat. En effet, le secrétaire général chargé de l'organique du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP) Belmili Layachi, a annoncé, hier, que la mouture finale du statut des paramédicaux a été finalisée et un accord signé avec le ministère de tutelle. La mouture transmise à la fonction publique, a déclaré le responsable du SNAPAP, comporte quelque 189 articles ainsi que 7 titres. Les paramédicaux sont classés désormais dans la catégorie 11, une demande, longtemps revendiquée par le personnel paramédical, a ajouté Belmili Layachi, à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège du syndicat, à Bab Ezzouar, à l'est d'Alger.
Si par ailleurs, le SNAPAP et le ministère de la Santé sont arrivés à un accord, concernant les paramédicaux, ce n'est pas le cas malheureusement avec le ministère de la Formation professionnelle. Le secrétaire chargé de l'organique au sein de ce syndicat autonome, qui représente, selon lui, 1,6 million de fonctionnaires, a menacé de recourir à une grève générale. A l'origine du mécontentement du SNAPAP, le refus du ministre de s'asseoir autour d'une table avec les syndicalistes, a fait savoir M. Belmili. Ce dernier a déclaré que le ministre refuse catégoriquement de s'adresser au SNAPAP, déclarant, dit-il, un seul partenaire social, comprendre par là, l'UGTA. «Nous mettons en garde le ministre contre cette position et s'il persiste nous allons à une grève à travers le territoire national», a menacé le SG chargé de l'organique du SNAPAP. Sur un autre plan, le SNAPAP a appelé hier, le gouvernement à l'associer aux travaux de la prochaine tripartite. Le conférencier a déclaré qu'il ne concevait pas que le patronat soit représenté par plusieurs organisations alors que son syndicat «fort représentatif», a toujours été exclu. «Nous avons des propositions à faire» soutient le SG, chargé de l'organique qui souligne que « le pacte économique et social ne sert à rien, s'il n y'a pas de paix». Parmi ses propositions, le SNAPAP suggère de procéder à la hausse des allocations familiales qui sont établies actuellement entre 300 et 600 DA, pour chaque enfant. Il propose également de procéder à l'augmentation de l'allocation destinée aux femmes au foyer pour atteindre 3.000 DA alors qu'elle est fixée, aujourd'hui, à 800 DA. Concernant la lutte contre le chômage, le SNAPAP qui salue les efforts des autorités en matière d'emploi, semble avoir d'autres solutions pour créer des emplois et vite. Ce syndicat a suggéré, hier, de débaucher quelque 300.000 retraités qui exercent toujours dans la fonction publique pour les remplacer par des jeunes diplômés notamment. Le responsable du SNAPAP a, par ailleurs, appelé à une «conférence syndicale nationale» en y associant tous les syndicats, y compris l'UGTA, pour mieux s'organiser, mettre en place une «charte d'éthique syndicale» et sortir avec des propositions concrètes. Mais si le SNAPAP accueille avec satisfaction l'accord avec le ministère de tutelle, le syndicat autonome des paramédicaux (SAP) voit les choses d'une toute autre manière. En effet, le SAP a annoncé hier, une grève nationale de deux jours par semaine à compter du 1er février prochain. Cette grève, a précisé le SAP, dans un communiqué diffusé hier, correspondra à chaque mardi et mercredi de la semaine. «Le syndicat algérien des paramédicaux ne lésinera sur aucun moyen pour durcir son mouvement si aucune solution concrète ne vienne répondre à cette préoccupation majeure : adoption du statut particulier de la corporation paramédicale dans un délai raisonnable tel que conclu par la commission mixte MSPRH/SAP «Système LMD, groupe A, Catégorie 11», lit-on dans le même communiqué. Le syndicat des paramédicaux affirme, en outre, que «le statut de la corporation paramédicale devient l'enjeu d'un lobby qui ne ménage aucun effort pour que la corporation sombre à jamais dans un système de formation archaïque et précaire». Et de souligner : «le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a la vision diamétralement opposée, ayant fondé sa revendication élémentaire sur un statut digne, à même de redorer le blason de cette corporation marginalisée depuis toujours». Dans ce même communiqué, rendu public à l'issue d'une réunion tenue jeudi dernier, le SAP «appelle la corporation paramédicale à la vigilance face à la manipulation et manœuvres occultes que tentent désespérément un groupuscule d'opportunistes à faire du statut de la corporation un fonds de commerce». |