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Que voulons-nous? Un État de droit.

  ADEL H.

Les Algériennes et les Algériens veulent certainement sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’ont mené les imposteurs et les voleurs qui ont pris le pouvoir par la force et le conservent par la ruse et la manipulation. Nul n’est content de la situation actuelle et tout le monde souhaite qu’il y ait un changement radical.

Malheureusement, la confusion est grande. Le FFS, seul parti agréé qui a une ligne politique clairement opposée au pouvoir actuel, est pratiquement inaudible. Le reste de l’opposition est constitué de groupes isolés et de personnalités éparpillées ou exilées. Avant de demander au peuple de se soulever, il faut d’abord unifier les rangs de cette opposition et la doter d’une plate-forme claire. Cette opposition doit envoyer des signaux clairs au peuple et le convaincre qu’elle sait ce qu’elle veut, qu’elle sait où elle va et qu’elle a des femmes et des hommes prêts à prendre les destinées du pays en main, une fois les imposteurs chassés.

Quid des autres partis? Si le RND et le FLN sont irrécupérables, il n’en est pas de même des autres. Ils doivent comprendre qu’ils n’ont aucune chance de changer le système de l’intérieur et qu’en cautionnant la démocratie de façade, il ne font qu’aider le pouvoir en place à maintenir le statu-quo. Où sont donc les militants sincères de Hamas, Ennahda, du RCD et du PT?

Seraient-ils donc prêts à se ranger du côté de boutef et des généraux en cas de révolte populaire? Comment tant de trahison et de compromission serait-elle possible? Les militants de ces partis n’auraient donc aucun sens patriotique? Cela semble difficile à croire.

Les contacts entre tous les leaders de l’opposition devraient s’intensifier eu égard à la situation que connaît notre région après la révolution tunisienne. Il est temps de resserrer les rangs. Que tous les intellectuels, journalistes, avocats, syndicalistes, universitaires, militants politiques, sincèrement attachés à la cause de la démocratie et de l’État de droit se mettent en mouvement. Sur les lieux de travail, dans les campus, dans la rue, les marchés, les discussions entre Algériennes et Algériens doivent être engagées afin de sensibiliser toutes les franges de la population à la nécessité du changement pacifique.

Si seulement une coordination regroupant la majorité des partis et groupes de l’opposition pouvait se mettre en place, tout deviendrait plus clair et les jours du pouvoir illégitime seraient comptés.

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