UNE DÉLÉGATION DU RCD REÇUE AU PARLEMENT EUROPÉEN À BRUXELLES
 Marche, suite et pas fin
 
De Bruxelles, Aziouz Mokhtari
 C’est un eurodéputé qui compte, Daniel Cohn-Bendit, qui a reçu la  		délégation RCD hier à Bruxelles. Nordine Aït-Hamouda, vice-président de  		l’APN, Rafik Hassani, député-France, et Youcef Merrouche, relations  		internationales, député honoraire, ont axé leurs discussions avec  		Cohn-Bendit autour de trois éléments-clefs, pivots.
L’illégitimité des institutions algériennes actuelles, la corruption  		à grande échelle et la fraude massive qui a entouré tous les scrutins  		électoraux algériens des dernières années. Surtout celui de la  		présidentielle de 2009. Rafik Hassani : «Nous n’avons pas attendu  		WikiLeaks ou les confidences de diplomates américains en poste pour  		dénoncer la fraude et le caractère illégitime illégal de la  		présidentielle passée.» Aït-Hamouda, le fils du colonel Amirouche : «La  		corruption à la tunisienne n’est rien par rapport à celle prévalant en  		Algérie.» Pour le vice-président de l’Assemblée, «le budget de l’Algérie  		dépasse les budgets de la Tunisie et du Maroc réunis». «Vu,  		continuera-t-il, l’immense pactole en jeu et l’absence de démocratie et  		de transparence, la corruption en Algérie est phénoménale, rien à voir  		avec les détournements des Ben-Ali-Trabelsi.» Rencontrés juste après  		leur rencontre avec Daniel Cohn-Bendit, les représentants du RCD ont  		déclaré au Soir d’Algérie avoir eu le sentiment que le président du  		groupe des Verts européens a été «réceptif» à leur message. Dans  		l’après-midi, la même délégation devait être reçue par d’autres  		eurodéputés dont l’Italienne Mme Vergia du groupe Gue-Ngn (Gauche  		unitaire). Daniel Cohn- Bendit, élu sur la liste de France  		Europe-Ecologie, est co-président du groupe vert au Parlement européen.  		Groupe portant le nom de Alliance libre européenne. Grande gueule, très  		actif, remuant, Cohn- Bendit a des relais et des réseaux importants en  		Algérie. Depuis la Tunisie et, hier, l’Égypte, les institutions  		européennes sont assises sur du charbon ardent, brûlant. Elles ne  		peuvent plus ignorer les autres composantes de la Rive-Sud, les autres  		rives- Sud, l’opposition et les sociétés civiles. Daniel Cohn-Bendit a-til  		ouvert avec Aït- Hamouda, Rafik Hasseni et Youcef Merrouche  		l’après-Ben-Ali, vu de Bruxelles ? Tout le laisse à penser. 
 A. M.