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Compte à rebours

Par : Merzak Tigrine

L’organe exécutif des Nations unies, habituellement silencieux lorsque des peuples sans défense se font massacrer comme ce fut le cas pour les Libanais en juillet 2006, les Palestiniens de Gaza en décembre 2007 et janvier 2008, est sorti de son mutisme, car les détenteurs du veto ont trouvé un terrain d’entente entre eux.

Poussée à bout par le colonel Kadhafi, dont les agissements sur le terrain, caractérisés par une volonté farouche d’écraser militairement son opposition, ne laissant planer aucun doute sur le fait qu’il était prêt à tout pour rester au pouvoir, y compris au génocide, la communauté internationale a fini par parvenir à un compromis permettant d’agir contre lui.
Même ses plus ardents défenseurs, auxquels il a promis la gestion de ses hydrocarbures une fois le calme revenu, l’ont laissé tomber au Conseil de sécurité, à l’image de la Russie et de la Chine, qui n’ont pas daigné user de leur droit de veto. En recourant à un usage disproportionné de la force, notamment les bombardements aériens, pour regagner le terrain perdu face aux insurgés, le régime de Mouammar Al Kadhafi est devenu indéfendable et infréquentable aux yeux des principaux dirigeants du monde.
L’organe exécutif des Nations unies, habituellement silencieux lorsque des peuples sans défense se font massacrer, comme ce fut le cas pour les Libanais en juillet 2006, les Palestiniens de Gaza en décembre 2007 et janvier 2008, est sorti de son mutisme, car les détenteurs du veto ont trouvé un terrain d’entente entre eux. Les récentes critiques au vitriol de Kadhafi et fils en direction de certains dirigeants occidentaux n’ont fait que contribuer à souder le front formé contre lui et à faire sortir la communauté internationale de la léthargie dans laquelle elle semblait plongée depuis le début de la révolte en Cyrénaïque et en Tripolitaine.
Maintenant que la décision de mettre un terme au déséquilibre des forces en présence en Libye a été prise, les jours de Kadhafi sont désormais comptés. En effet, il ne fait plus aucun doute que le compte à rebours est enclenché, et son départ, désormais irréversible, n’est qu’une question de temps. Aucun des chefs d’État qui se sont aliénés aux puissances occidentales ou à la communauté internationale ne se sont maintenus à leurs postes respectifs. Ils ont tous mal finis, à l’image de Saddam Hussein, pendu, ou de Milosevic, décédé d’une mort mystérieuse dans sa cellule à la Haye.

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