Le régime algérien refuse de changer, les "réformes" promises par Bouteflika semblent fantomatiques, les hommes du sérail s'accrochent au pouvoir...Conséquence: l'Etat algérien est incapable de s'adapter aux mutations du monde et aux nouvelles exigences de la société. Bureaucratisé, corrompu, il est dépassé par les évènements et résume son action au contrôle de la population et à la répression. Et l'Algérie payera une lourde facture pour tout cela
Ahmed Ouyahia admet que l'Etat est impuissant face aux barons du trabendo. Il a avoué qu'il existe des « lobbies » qui oeuvrent, à travers ces mouvements, à prendre le pouvoir. En octobre 2007, Ouyahia parlait déjà de la «démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies» et accusait le gouvernement Belkhadem d’avoir « cédé devant les groupes de pression et a offert le pays aux lobbies et aux mafias », toujours les mêmes, le lobby des trabendistes et des seigneurs du marché informel qui ont déjoué l’obligation de recours au chèque pour toute transaction au montant supérieur à 50 000 dinars ; la mafia du sable ; la mafia des importateurs
Aujourd'hui, l'Algérie ne sait plus où donner de la tête : émission par la banque d’Algérie de coupons de 2000 dinars reflet d’un retour à l’inflation , écroulement du dinar sur le marché parallèle représentant un écart supérieur à 45% de la cotation officielle (avril 2011),hausse des prix et donc la détérioration du pouvoir d’achat des Algérien...
L'Etat dirige-t-il toujours l'économie ?
Une enquête récente de l’Office national des statistiques (ONS) établit que plus de 50% du marché algérien est occupé par le secteur informel et plus de la moitié du chiffre d’affaires des activités commerciales échappe au Trésor public, contrôlant environ 4O% de la masse monétaire en circulation hors banques (avec une intermédiation financière informelle limitant la politique monétaire globale de l’Etat), mais beaucoup plus si l’on inclut les transactions en nature et l’on soustrait la rente de Sonatrach.
L’ONS a par ailleurs mis en relief le 20 juillet 2010 relatif à une enquête du second semestre 2009 selon lequel la moitié de la population occupée n'était pas affiliée à la sécurité sociale au 4e trimestre de l'année écoulée, soit un taux de 50,4% de l'ensemble des travailleurs occupés. Et que 69,1% des salariés non-permanents et 80,1% des travailleurs indépendants n’étaient pas affiliés à la sécurité sociale durant la même période. Plus précisément, sur les 9.472.000 travailleurs occupés recensés, 4.778.000 personnes ne sont pas affiliées au régime de la sécurité sociale, soit un occupé sur deux. La proportion des occupés du monde rural qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale représentante 60,1%, tandis qu’elle est de 46,3% dans le monde urbain. Concernant justement l’évasion fiscale due à la sphère informelle il y a plusieurs estimations contradictoires. Pour l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA,dans une déclaration du 19 mai 2009 reproduite par l’agence officielle APS, le manque à gagner induit par l’évasion fiscale dans les transactions commerciales en Algérie dépasse 200 milliards de dinars annuellement, soit au cours actuel soit 2,6 milliards de dollars différence de taille, tout en précisant que 80% des transactions commerciales se font sans aucune facturation, alors que 70 à 80% des transactions utilisent le « cash », comme moyen de payement. Et que près de 900 000 sur les 1,2 million de commerçants inscrits au CNRC ne payent pas leurs cotisations à la Casnos et que l’approvisionnement des 2/3 de la population provient de la sphère informelle. A travers l’ensemble du territoire national, toujours selon cette institution, il y a environ 1,25 million de commerçants qui exercent dans la sphère légale et le nombre est dépassé par celui de ceux qui travaillent dans la sphère informelle est estimé de prés 1.5 million,,
Cela a un lien avec la corruption
On y arrive.
Il y a des liens entre la logique rentière et la sphère informelle. La problématique de la dérégulation de l’économie algérienne le recours par l’Etat à des subventions solution de facilité qui favorisent le trafic aux frontières , le combat par les textes et non dans les faits contre la corruption qui s’est socialisée, l’extension de la sphère informelle produit du dysfonctionnements des appareils de l’Etat et de la bureaucratie centrale et locale , qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation et 70% des segments de produits de première nécessité favorisant l’utilisation des billets de banques au lieu de la monnaie scripturale (chèques) ou électronique faute de confiance, existant des situations soit de monopole ou d’oligopoles au niveau de cette sphère avec des liens entre certaines sphères du pouvoir( relation dialectique entre la sphère informelle et la logique rentière)
La faute à l'Etat bureaucratique, rentier et de non-droit
Cet Etat algérien qui refuse de se réformer, qui refuse de changer de gouvernants malgré les révolutions arabes, est un Etat qui s'accroche au pouvoir par le contrôle de la population, la bureaucratie...
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