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AL QAÏDA : UNE FABRICATION DES SERVICES SECRETS ?

The Power of Nightmares. Al-Qaïda, pure création des services secrets américains

http://aucoursdureel.blogspot.com/2008/03/en-qute-de-donnes.html

Pour ceux qui douteraient que les vrais articles de fond sur le monde mondialisé se trouvent davantage sur Internet que dans la presse écrite formatée et alignée au Nouvel Ordre Mondial, voici un exemple. Cet article est d’un certain Morice, rédigé le jeudi 13 mars 2008.

Que j’aimerais retrouver ces débats de fond et ces informations véritables à des heures de grande écoute sur une chaîne hertzienne!(…)

LE TERRORISME A BON DOS

[Agoravox - 13/03/2008]

J’ai mis en ligne récemment dans un post lors d’une conversation sur le forum Agoravox une référence qui en a étonné plus d’un, et que j’imaginais plus connu que cela : celle d’un remarquable reportage de la BBC, intitule « The Power of Nightmares », signé Adam Curtis, qui détonne plutôt dans le paysage audiovisuel ( http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/3755686.stm ) .

Et pourtant, il n’est pas tout récent, date de 2004, a été diffusé pour la première fois par la BBC le 18 janvier 2005, et affirme sans ambages… qu’Al-Qaïda n’existe pas, tout simplement.

Evidemment ça peut en choquer certains, même trois ans après la sortie du film. Les plus incrédules d’entre nous, qui depuis 2001 gobent tout ce que la propagande gouvernementale américaine veut bien leur faire gober (il y en a, et pas mal ici même chez Agoravox !).

Dans ce remarquable reportage , les auteurs, qui ne sont pourtant ni islamistes ni illuminés, arrivent à démontrer avec brio que la « guerre au terrorisme » n’est qu’une création de l’esprit, et que son outil principal s’appelle Al-Qaïda, pure création des services secrets américains.

A voir les marchés ensanglantés de Bagdad ou les attentats revendiqués, on est en droit de crier au fou. Et pourtant. A bien y regarder, nos journalistes sont plus que crédibles dans leurs assertions, Curtis étant une sommité reconnue, et rejoignent directement des thèses comme celle développées par Webster G.Tarpley, dans sa bible de La Terreur fabriquée  (aux Editions demi-lune) dont on ne saurait trop recommander la lecture.

Dans le reportage, un ancien gradé de la CIA n’y va pas par quatre chemins : “Al Qaeda is not an organization. Al Qaeda is a way of working … but this has the hallmark of that approach.” Voilà c’est dit une bonne fois pour toutes.

Vous vous dites que ça ne tient pas debout, comme théorie ? Et pourtant. Il faut revenir aux sources de la fondation d’Al-Quaïda pour s’apercevoir du décalage énorme entre ce qui en a été dit ou ce qu’on peut encore en dire aujourd’hui, et la réalité.

Personne ne peut nier aujourd’hui qu’Al-Qaïda est à l’origine une créature de la CIA, qui, pour lutter contre les troupes russes avait mis en place des cellules afghanes qu’elle entraînait et qu’elle armait. Parmi ces cellules, celle d’Al-Qaïda, alors sans nom véritable, où un dénommé Ben Laden est alors simple trésorier.

Pour s’en rappeler, il suffit de tomber sur n’importe quel reportage où l’on voit Ben Laden tirant à la Kalachnikov. Outre qu’on s’aperçoit sur les reportages qu’il ne sait pas la tenir, sa mitraillette, on s’aperçoit que ce sont les seuls documents de ce type, et qu’ils font partie des archives de la CIA et non de celles du mouvement islamiste, qui n’en a que fort peu.

Quelques années après, on retrouve un Ben Laden traqué et amaigri filmé dans une région qui semble être le Pakistan, car l’homme est devenu à lui tout seul le représentant de ce que G.W. Bush appelle « l’axe du mal ». On lui a fait porter un chapeau que beaucoup d’observateurs trouvent trop grand pour ce frêle personnage sans aucun charisme.

Oui, mais, entre-temps, la CIA a fait son œuvre d’information ou de désinformation, c’est selon ce qu’on considère comme bord politique à l’opération. Or, ce chapeau a été tressé de main de maître par un homme, Jamal Ahmed al-Fadl, un Soudanais présenté comme le second de Ben Laden, qui aurait quitté l’organisation pour rejoindre la CIA, via l’Erythrée, et venir habiter aux Etats-Unis en 1996, lesté de 100 000 dollars « volés à Ben Laden » selon sa propre légende. Offerts par la CIA selon une autre.

L’homme depuis est à la base de tout ce qui a pu être raconté sur Ben Laden, ce qui induit un doute considérable sur ce qu’on peut savoir sur l’individu. Et bénéficie depuis de toutes les protections possibles, selon le « Witness Protection Program », un système calqué sur celui des repentis mafieux. Et d’une aide financière, qui atteindra 950 000 dollars, toujours offerts par le FBI en… 2001 !

Dans un remarquable article, le Guardian, le 15 octobre 2004, revient sur notre personnage. Et précise des choses assez intrigantes : avant 2001, le nom même d’Al-Quaïda n’existait pas.

Sur 661 détenus incarcérés au nom de la guerre au terrorisme en Angleterre, seuls 17 ont été maintenus accusés, et aucun…. n’était en relation directe avec Al-Quaïda !

Selon les spécialistes, seuls les attentats de Madrid semblent clairement avoir eu un lien avec la nébuleuse Ben Laden, par des voies détournées. Tous les autres ont été perpétrés par des groupes distincts de terroristes sans trop de liens entre eux et surtout sans contacts aucun avec Ben Laden.

Car ce que démontre avec brio ce documentaire, c’est le fait que le terrorisme international et la guerre au terrorisme sont étroitement liés : les pouvoirs ayant perdu de leur influence auprès des populations ont trouvé dans un phénomène comme Al-Quaïda un repoussoir idéal à leurs actions violentes (on répond à une violence par une autre violence, celle de l’Etat), les terroristes isolés trouvant dans une appellation unique un sentiment de plus grande existence que ne leur offre la réalité.

A partir de là, les deux partis ne peuvent plus que mentir l’un et l’autre : l’un en reliant n’importe quel attentat obligatoirement à cet Al-Quaïda virtuel, l’autre étant ravi d’obtenir le label, même si son opération est peu glorieuse ou mal montée. Ce qui compte, pour les deux parties, c’est que la violence monte d’un cran : plus terribles sont les attentats, plus forte peut être la répression, quitte à la déguiser en contrôle de l’ensemble de la population du pays, ou Homeland Security.

Quelques exemples récents vont nous montrer qu’Al-Quaïda a bon dos dans un bon nombre d’événements actuels. Aujourd’hui, depuis quelques mois, ressurgit dans l’actualité le spectre d’une « bombe sale », à savoir celui d’une bombe thermonucléaire fabriquée à la sauvette par des illuminés.

La dernière en date provient des informations d’Uribe, ce dirigeant prêt à tout pour venger la mort de son père, y compris à désinformer sa population ou le monde entier. Cet été, c’était l’interception de traces d’uranium à la frontière tchèque, et en automne dans un ancien pays du bloc soviétique, avec en arrière-fond des annonces alarmantes sur « Al-Quaïda et la préparation d’une bombe radioactive ». On a retrouvé récemment des éléments de soi-disant « preuves » de cette préparation : leur indigence  prêterait à sourire, si le sujet n’était pas aussi grave.

Or, en 2001, via la CIA, on apprend que, dès 1993, le groupe de Ben Laden, qui à l’époque n’a pas encore de nom, a déjà tenté d’acheter de l’uranium au Soudan  ! Très vite, donc, on charge al-Fadl de diaboliser le groupuscule en lui donnant une valeur qu’il n’a absolument pas. On récidivera de même avec Saddam Hussein et l’affaire Palme , comme si la détention d’uranium était pour le gouvernement américain l’adoubement nécessaire au statut d’organisation terroriste « sérieuse ».

Vous avez dû vous faire la même réflexion que moi lors de cette annonce pour les Farc : vous vous êtes dit c’est ridicule, en pleine jungle de se balader avec ce matériau. Sauf si ce faisant on veut diaboliser un groupe terroriste qui n’en demandait peut-être pas tant. Et qui aurait été bien incapable de fabriquer une bombe atomique au milieu de la jungle.

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37256

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