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Comment la police du régime a frappé les étudiants,auparavant des medecins, des avocats,des deputés et des journaliste tout le monde .

Comment la police du régime a frappé les étudiants

Une centaine de blessés ont été dénombrés parmi les manifestants par les délégués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).

Les manifestants montent vers le Palais et sont suivis par les camions des brigades antiémeutes. Les premiers étudiants arrivent à l’avenue Pékin (El-Mouradia), où ils rejoignent le sit-in des médecins résidents. Un deuxième groupe constitué de quelques centaines d’étudiants est resté bloqué au niveau de l’hôtel El Djazaïr et n’a pas pu casser le cordon sécuritaire. Les renforts les attendaient.

A l’avenue de Pékin, des affrontements violents éclatent entre universitaires et policiers. Un hélicoptère ne cessait de tournoyer dans le ciel, alors qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé pour les empêcher de progresser vers le palais présidentiel. «Ils nous ont tabassés. Ils nous ont frappés ! J’ai mal», raconte Ahmed, adossé à un mur, se tenant le bras. Il attendait l’arrivée d’une autre ambulance, puisque la première a pris l’un de ses camarades. Refoulés et bastonnés, des étudiants tombaient l’un après l’autre à l’avenue Pékin. «Nombreux d’entre eux ont eu des fractures. Un étudiant a perdu la mémoire suite à un coup au niveau de la nuque», confie Mohamed. En effet, seuls les premiers blessés ont été évacués vers l’hôpital. Peu de temps après, les ambulances n’accédaient plus à la place. Les étudiants imploraient les automobilistes de prendre les blessés, affalés sur les trottoirs. Vers 15h, les manifestants commencent à quitter les lieux. Ceux bloqués à l’hôtel El Djazaïr d’abord, ils partent par petits groupes, refoulés encore par les brigades anti-émeutes, alors que ceux, rassemblés plus haut, à l’avenue Pékin, sont restés sur place. C’est la coordination autonome des étudiants qui a appelé à cette marche.

Durant tout le trajet de la marche, les étudiants ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à leur tutelle et aux autorités : «Harraoubia dégage», «Chômage, harraga du programme Harraoubia», «Etudiant s’engage, système dégage», «Nous sommes des étudiants pas des voyous», «Etudiants autonomes», «Pouvoir assassin» et «Ulach smah ulach» (pas de pardon). Les étudiants, drapeaux et banderoles brandis, ont entonné des chants patriotiques et l’hymne national.

Les protestataires ont, par la suite, profité d’un moment de détente en s’asseyant par terre pour reprendre leur souffle. Près de deux heures après, les policiers, soutenus par des renforts importants, ont dispersé les étudiants. Ces derniers ont été victimes d’agressions de la part des brigades antiémeute. Plusieurs ont été conduits dans des véhicules de police pour être tabassé, tandis que d’autres se sont effondrés sous les cous de matraque et de pied. Les étudiants ont réussi à se rassembler de nouveau à la Grande-Poste, où ils ont crié victoire avant de se disperser dans le calme.

Pour disperser les manifestants qui voulaient atteindre les portes du palais présidentiel, les brigades antiémeute ont donné l’assaut. Du coup, la marche pacifique s’est transformée en confrontation entre les policiers et les étudiants. Cela a engendré une centaine de blessés dont une vingtaine dans un état grave parmi les manifestants, selon la CNAE. Selon des sources sécuritaires, plusieurs policiers auraient été également blessés.

Divers presse

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