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SPÉCIALISTES, GÉNÉRALISTES ET RÉSIDENTS EN GRÈVE ILLIMITÉE Les hôpitaux sans blouses blanches


Le risque de paralysie des structures hospitalières est réel. Aux résidents en grève depuis plus de deux mois, se joignent, dès aujourd’hui, les praticiens de la santé publique. Le service minimum ne sera pas assuré de manière unilatérale.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les malades qui solliciteront à partir d’aujourd’hui les structures publiques de santé devront s’armer de patience. Les résidents qui poursuivent leur mouvement de protestation ne seront plus seuls sur le terrain de la contestation. Les praticiens et les praticiens spécialistes répondant à l’appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) débrayent également. Le service minimum, traditionnellement assuré par les médecins de manière unilatérale, ne le sera cette fois que si le ministère de tutelle prend l’initiative d’ouvrir des discussions sur les modalités de son application comme stipulé par les lois régissant la pratique syndicale. Poussés dans leurs derniers retranchements, les deux syndicats autonomes font monter la pression après l’échec d’une tentative de conciliation. Une «non-conciliation » préfère dire le Dr Yousfi, président du SNPSSP pour qui il n’existe aucune volonté d’apaisement. Le ministère de la Santé a en effet eu recours au procédé classique en actionnant la justice. Les deux syndicats autonomes apprenaient jeudi par le biais de la presse que la justice avait déjà statué et déclaré sans surprise le mouvement illégal. N’ayant reçu aucune notification, les deux syndicats ont maintenu leur appel à la grève. Ils dénoncent la non-tenue des engagements de leur tutelle. Le SNPSSP revendique depuis des années l’amendement du statut particulier avant la révision du régime indemnitaire, la prise en charge de la question des concours, l’amélioration des conditions d’exercice du service civil et une meilleure répartition des logements de fonction pour les médecins. Les revendications du SNPSP s’articulent, quant à elles, autour de l’amendement du statut particulier et du régime indemnitaire. Le ministre de la Santé a préféré, lui, communiquer uniquement sur la question des salaires. En annonçant des augmentations pouvant atteindre les 110%, il n’a pas obtenu l’effet escompté et pour cause : les syndicats sont formels. Les augmentations ne seront pas de cet ordre et ne dépasseront guère les 35%. Pourquoi Ould Abbès avance-t-il donc des chiffres mirobolants ? Les deux syndicats crient à la manipulation et soupçonnent le ministre de la Santé de vouloir jeter en pâture les médecins en prenant à témoin l’opinion publique. Une manœuvre que les syndicats promettent de déjouer en mobilisant leurs troupes. Ils promettent des actions de protestation d’envergure dont la marche des blouses blanches qui devrait réunir des milliers de médecins. L’occasion, affirment le SNPSP et le SNPSSP, de défendre non pas uniquement la profession mais tout le système de santé.
N. I.

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