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Le secteur de la santé risque la paralysie

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Le secteur sanitaire public dans l’impasse ! Après les résidents, c’est au tour des praticiens de santé publique, généralistes et spécialistes, d’entamer une grève illimitée. 

Ce sont quelque 12 000 médecins adhérents à l’intersyndicale de la santé publique, sur un total de près de 18 000, à répondre à l’appel du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) ainsi que du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP).
Ce sont des centaines d’établissements de santé qui seront une fois de plus paralysés à travers l’ensemble du territoire national. Les Centres hospitaliers universitaires (CHU), les Etablissements hospitaliers spécialisés (EHS) ainsi que les centaines d’Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) et établissements publics hospitaliers (EPH), polycliniques et autres salles de soins ne fonctionneront qu’au ralenti, et ce, pour une durée indéterminée.

Mais que les citoyens et malades se rassurent : un service minimum sera assuré par les grévistes. «Comme il est stipulé par la loi, il revient à l’employeur, le ministère de la Santé en l’occurrence, de prendre attache avec le partenaire social en grève et qui doit s’échiner à mettre en place un service minimum», explique le docteur Lyes Merabet, président du SNPSP, au sortir d’une réunion de préparation de l’intersyndicale. «Pourtant, pour l’heure, la tutelle ne s’est pas manifestée afin d’organiser intelligemment et en concertation avec les praticiens, un quelconque programme de permanence», poursuit le docteur Mohamed Yousfi, président du SNPSSP. «Ce qui renseigne quant au peu de cas fait par le ministère de la prise en charge sanitaire des citoyens», s’indignent, de concert, les deux syndicalistes.


En dépit de ce «mépris» et afin d’honnorer leurs engagements envers leurs malades, un service minimum sera assuré par les grévistes. Il concerne les urgences médicales, obstétriques, pédiatriques ou chirurgicales, la distribution des médicaments et autres traitements aux malades hospitalisés, ainsi que la prise en charge des patients qui nécessitent des soins vitaux tels que l’hémodialyse ou la transfusion. «Les praticiens en grève n’assureront donc pas les opérations à froid, telles les consultations et autres gestes d’exploration, ainsi que les différents travaux administratifs. En bref, tout ce qui n’engage pas les pronostics vitaux des malades», énumère le docteur Yousfi.
Ce qui n’augure rien de bon pour le système de prise en charge des malades d’ores et déjà dans un état alarmant, tant sur un plan qualitatif qu’en termes d’attente. Ce ne sont pas les deux mois de grève des résidents qui auront arrangé les choses, puisque le planning des consultations et autres opérations s’en est retrouvé chamboulé pour des mois, voire des années. «Ould Abbès en a voulu ainsi», souffle, dépité, le docteur Merabet.  

Ghania Lassal

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