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CHU MUSTAPHA Résidents, généralistes et spécialistes paralysent les services


Les malades qui sollicitent les différents services du CHU Mustapha ont dû se montrer patients hier. Beaucoup d’entre eux ont été refoulés car résidents, généralistes et spécialistes étaient en grève.
Dans les services, seuls les hospitalo-universitaires assuraient normalement le travail. L’impact ne s’est pas fait attendre : beaucoup de consultations n’étaient pas assurées, les interventions chirurgicales étaient reportées et les RDV décalés. Les patients venant des wilayas lointaines ne cachaient pas leur désarroi. Hier, la situation s’est un peu plus compliquée avec l’arrivée des praticiens et des praticiens spécialistes sur le terrain de la contestation. Les résidents en grève se donnent désormais rendez-vous au niveau du kiosque, devenu piquet de grève depuis plus de deux mois. Les résidents ne comptent pas arrêter leur mouvement de protestation. Les promesses répétées du ministère de la Santé n’ont pas permis de désamorcer la crise. Le collectif autonome des médecins résidents est formel : aucune revendication des résidents n’a été satisfaite. Le Dr Yellès, représentant des médecins résidents, explique que les points relatifs à la rémunération, au service civil et à la progression pédagogique sont encore en suspens. Il dénonce les «effets d’annonce» du ministre de la Santé. Explications du Dr Yellès : «Les résidents ont demandé à la tutelle une copie des augmentations dont parle le ministre, mais ce dernier a répondu que ce n’était pas possible car le régime indemnitaire n’était pas encore signé. «Les résidents font une autre lecture. Ils soupçonnent Ould Abbès de «vouloir semer le doute» et parlent d’«augmentations virtuelles» puisque les salaires promis sont indexés sur ceux des spécialistes dont le régime indemnitaire est encore en litige. Qu’en est-il du service civil ? Le Dr Yellès explique que «les noms que nous avons proposés pour siéger dans la commission des sages n’ont pas été retenus. Nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants de cette commission. Nous n’avons pas été associés au choix des professeurs». Néanmoins, les résidents se déplaceront demain au ministère de la Santé pour y siéger et pour, disent-ils, «prouver leur bonne foi» au moment où le ministre de la Santé continue de «faire du spectacle», déplorent-ils.
N. I.

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