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"La torture est toujours pratiquée en Algérie" comme au temps de fafa.

C'est ce qu'a affirmé samedi le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Me Mustapha Bouchachi au cours d'un point de presse.

"On ne sait pas si elle est le fait d'un commissaire, d'un officier des services, mais elle n'est pas limitée à une région, elle s'est propagée", a ajouté l'avocat lors d'un point de presse, accusant le parquet de ne vouloir "ouvrir une enquête sur la torture". Lors d'un point de presse, il a évoqué des cadres ayant reconnu devant un tribunal avoir été torturés par les services de sécurité. 

Me Bouchachi, surnommé "le Vergès algérien", une référence à l'avocat français Jacques Vergès, pour avoir assuré la défense de militants islamistes, déplore également "les atteintes répétées" aux droits de l'Homme en Algérie, citant entre autre l'interdiction faite à son organisation de tenir le mois de juin dernier une conférence sur "le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption dans les pays arabes".

Toujours selon l'avocat, des citoyens se sont aussi vus refuser la délivrance d'un passeport en raison d'un avis défavorable des services de sécurité. C'est une "disposition anticonstitutionnelle et contraire aux conventions", s'insurge le président de la LADDH, pour qui "rien n'a changé depuis la levée de l'état d'urgence".

En février dernier, le président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression conjuguée de l'opposition et de l'opinion internationale, avait levé l'état d'urgence proclamé en 1992.

Me Bouchachi a aussi évoqué les récentes consultations politiques menées par une commission mise en place par le président Bouteflika, dans le prolongement des réformes promises en avril dernier. "Pour nous, a-t-il dit, cette commission c'est de la poudre aux yeux. Le peuple n'y a pas été associé. Il n'y a pas de volonté d'ouverture chez le régime".

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