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L’Algérie devra répondre de son attitude à l’égard de la rébellion, selon le CNT

source:tsa



 

Une semaine après la chute de Tripoli, les choses ne s’améliorent pas entre Alger et le CNT.  Alger refuse toujours de reconnaître la légitimité de l’organe politique de la rébellion libyenne. L’Algérie a même saisi l’ONU au sujet des accusations portées à son encontre par les rebelles depuis le début de la crise, notamment celles concernant un soutien militaire présumé au régime de Mouamar Kadhafi.

Vendredi, Alger avait rappelé sa position dans ce dossier : il observe une « stricte neutralité en refusant de s'ingérer, de quelque manière que ce soit, dans les affaires intérieures » de la Libye. L'Algérie a également démenti samedi « de la manière la plus catégorique » des informations relatives au passage en Algérie d'un convoi de Mercedes blindées qui auraient pu transporter des « responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils », rapportées par l'agence égyptienne Mena.

Cette position ne semble pas plaire aux rebelles. Pour ces derniers, Alger devra répondre de son attitude à l’égard de la rébellion. « Nous avons prouvé au monde que nous méritions d'être reconnus et les pays puissants l'ont fait, les autres, nous n'attendons pas leur reconnaissance. Un jour viendra où ils devront répondre de leur attitude visàvis des révolutionnaires libyens », a déclaré le colonel Ahmed Omar Bani, porte-parole militaire des insurgés lors d'une conférence de presse à Benghazi, en allusion à l’Algérie, selon des propos rapportés par l’agence AFP.

« Nous faisons une distinction entre le grand peuple algérien et le gouvernement algérien », a toutefois relativisé le colonel Bani, même si des Algériens vivant à Tripoli ont fait l’objet de menaces après la chute de la capitale libyenne entre les mains des insurgés. « Les Algériens nous ont reconnus comme combattants de la liberté et libérateurs de notre pays ». « Les Algériens savent qu'il y a des tombes de Libyens en Algérie, tombés aux côtés des Algériens lors de leurs combats pour l'indépendance », a‑t‑il encore souligné. 

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