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Les familles des disparus dénoncent le "harcèlement" des autorités

elles ont observé un rassemblement à Alger

les familles des disparus ont observé, dimanche 28 août, un rassemblement à la place du 1er Mai à Alger à l'occasion de la journée internationale contre les disparitions forcées. Outre la vérité concernant le sort de leurs proches, les familles exigent la fin du « harcèlement » exercé sur elles par les autorités. « Les familles font régulièrement l’objet de harcèlement de la part des autorités algériennes pour les obliger à accepter les indemnisations de l’'État. Moimême, j'ai été convoqué il y a une semaine. Ils m'ont encore une fois proposé une indemnisation », indique Hacène Ferhati membre de SOS Disparus.

En juillet dernier, la porte‑parole du Collectif des familles de disparus algériens (CFDA) avait également dénoncé le harcèlement des autorités algériennes dont elle fait souvent l’objet, selon elle, à la fois en tant que mère de disparu et en tant que responsable d'une association qui revendique la vérité sur la question des disparus de la décennie noire. Elle avait expliqué qu'elle ne constituait guère une exception.
 
Beaucoup de familles de disparus subiraient des pressions de la part des autorités à travers des convocations émanant tantôt du commissariat, tantôt de la gendarmerie ou de la daïra. Les indemnisations proposées aux familles varient selon les régions et le nombre de personnes composant chaque famille. « Elles peuvent aller jusqu'à 195 millions de centimes », précise M. Ferhati. Une fois les documents signés, les autorités délivrent aux familles un certificat de décès.
 
En octobre 2010, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait déclaré au parlement que sur 6 448 disparus recensés lors des violences islamistes de la décennie noire, 35 cas seulement devaient encore être réglés. Sur 13 332 dossiers de familles ayant eu un membre impliqué dans des actes de terrorisme, seuls 57 étaient en cours de finalisation.

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