Le Mouvement des Droits et Libertés salue dans le communiqué ci-après la victoire des insurgés du CNT contre l'ex-"guide" libyen Mouammar Kadhafi et ses partisans.
Le Mouvement des droits et libertés salue la victoire du peuple libyen contre le despotisme. Il s’incline devant la mémoire des victimes d’une guerre injuste imposée à son propre peuple par un dictateur sanguinaire. Plus que toute autre, la défaite de Kaddafi sonne l’échec définitif du populisme pan arabiste pseudo révolutionnaire qui - pathétique destin - a réduit le peuple à trouver son salut chez les colonisateurs d’hier.
Cumulant à celles des peuples tunisien et égyptien, cette victoire confortera et relancera sans doute, dans toute notre région, les aspirations à la citoyenneté contre la dictature et la corruption. Elle assène un coup supplémentaire aux velléités monarchistes qui, dans certains pays, remettent en cause l’option républicaine prise au lendemain des indépendances.
Souhaitant tout le succès à leurs efforts de reconstruction, le MDL enregistre avec satisfaction la préservation de l’intégrité territoriale de la Libye. Le MDL exprime son espoir de voir les nouveaux dirigeants libyens engager rapidement leur peuple sur la voie de la paix civile, de la justice, de la liberté, des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’indépendance nationale, loin de tout extrémisme ou allégeance étrangère.
Rappelant aussi la grande et précieuse solidarité libyenne hier, lors de notre guerre de libération, le MDL appelle les Algériennes et les Algériens à exprimer par tout moyen pacifique leur soutien ou aide au peuple libyen dans la conquête de la démocratie et de la dignité.
En cette affaire, le MDL considère que l’Algérie se doit d’être aux côtés de la révolution libyenne et auprès du peuple frère de Libye dans la reconstruction de son Etat, de sa sécurité et la relance de son économie. C’est la voie la plus judicieuse pour conforter, sur la scène internationale, l’autonomie de décision des Etats de la région. Les amitiés et /ou intérêts des dirigeants n’ont aucune place lorsqu’ils contredisent ceux de leurs nations ou hypothèquent la paix et l’avenir d’une région déjà très malmenée par le terrorisme international.
Aujourd’hui, le vrai défi pour l’Algérie est d’amorcer un processus démocratique véritable qui lui permette de ne pas être à la traine ou à la marge d’une Afrique du nord en marche vers l’émancipation citoyenne et l’union. C’est là la seule voie à la hauteur des principes de liberté, de solidarité et de progrès qui ont présidé à son avènement dans le concert des Nation, il y a cinquante ans.
Le 28 août 2011
Les portes-paroles :
Yasmina Si Abderrahmane, Hamid Ouazar et Ali Brahimi