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Privilèges en horizontal et répression en vertical

 

Il ne peut y avoir de tripartie dans une partie à sens unique, il ne peut y avoir de vérité politique sociale sans coexistence politique sous la bannière d’une vrai démocratie en présence de tous les acteurs de la société civile.

Nous sommes face à un pouvoir autiste et autoritaire. Laâb Abdeka, Erracham Abdeka. La prochaine rencontre des trois acteurs du pouvoir est une simulation pour pondre une stratégie qui inversera le sens de la pression sociale de l’explosion vers une implosion.

Un pouvoir qui fonctionne en réseau avec des fusibles de protection, manipule, se réorganise et aménage son espace d’une manière de procéder souvent à un grand ménage avec des vieux meubles. Déplacer le ministre du Tourisme vers la Culture, le ministre des Finances prendra le strapontin de l'Economie, le ministre de l'Intérieur occupera la banc de la Justice, celui de l'Energie restera en place dans l’attente d’un autre scandale pour détournement de fonds publics, celui de l’Habitat restera sur l’autoroute de l’ouest pourfinaliser l’ouvrage et récupérer sa commission, le ministre de l‘Education nationale est soudé à vie en remerciement des résultats de son plan de destruction de l'intelligence de nos enfants et du niveau académiques de nos institutions scolaires, pour le ministre qui a perdu sa caution pour raison de changement de rapport de forces au sein du sérail du pouvoir quittera ses privilèges pour laisser place à un autre figurant qui continuera la parade de l'exécutif. Les hommes proches du président vivent longtemps à la mesure de la longévité du raïs, la constitution l’autorise et le peuple ne croit plus aux élections. Les hommes qui dérangent sont nommés ambassadeurs à risque dans des pays à risque en compagnie d’attachés militaires pour surveiller leurs mouvements et leurs dires ; ceux qui ont le mérite de la récompense sont invités a des postes d’Ambassadeurs dans les pays du plaisir, de réception et d’affaires en compagnie d’un secrétariat à la mesure de la courtoisie.

Le palais royal d'El Mouradia

Les administrations périphériques, les parties satellites, les associations mélancoliques, la centrale syndicale, les organisations qui forment la trame de protection hermétique du pouvoir travaillent en concert avec la direction du palais royal d’El-Mouradia pour jouer le scénario de la démocratie et offrir une virginité politique à un pouvoir de dictature. Les privilèges se partagent en horizontal et la répression s'exécute en vertical. L’ouverture de l’espace de communication avec le peuple et par le peuple est conditionnée au droit de regard et de censure par ce pouvoir occulte. La fixation d’un Smig pour la survie d’un peuple qui à faim dans un des pays les plus riches de la planète demeure une carte de jeu et de négociation entre les mains de cette tripartie. Un Smig de 100 euros par mois et un pouvoir d’achat qui ne cesse de peser lourd dans le petit couffin du citoyen reste une déception mortelle pour ceux qui ont choisi de rester et de travailler la nation en comparaison à la retraite de nos immigrés. Le pouvoir par sa gestion du hasard, de l’improvisation, d'incompétence et de corruption, pénalise le travailleur algérien et le positionne à l’état d'infériorité par rapport aux droits de partage des richesses nationales.

L'anéantissement de la lutte ouvrière, la destruction de l’infrastructure industrielle, la "chacalisation" des terres agricoles, la bureaucratisation des services publics est le génie de nos gouverneurs pour laisser notre patrie à l’état de l'assistanat.

Se rencontrer pour parler du SMIG à 200 euros reste une supercherie pour rehausser l’image d’une centrale syndicale qui n’est plus dans l'idéologie de la protection de la force ouvrière, mais reste un cadre spéculatif pour barrer chemin à toute initiative démocratique et représentative, toute décision tripartite dans le sens de modifier le Smig sera un cadeau de récompense à notre centrale syndicale par l'exécutif pour les services rendus au pouvoir. Autrement dit :l'étouffement de la masse ouvrière et son alignement inconditionnel au fiasco national.

Pour ce qui est de la distribution du logement social, la révision du Smig, l’ouverture du champ médiatique et le reste à venir est le résultat de la série de rencontres du raïs avec le président du parlement, du Sénat et de certains figurants politiques connus pour leur adhésion à la "non-démocratie". Cette feuille de route se définit par ces opérations de bricolage pour faire avorter toute revendication populaire et nationale de démocratisation du champ politique. La démocratie et le peuple demeurent l’ennemi juré du pouvoir.

Nous ne pourrons arrêter la machine de l’histoire, nous nous pourrons faire face aux vents de la libération des peuples opprimés, nous nous pourrions acheter par la distribution de logements sociaux ou le rehaussement du Smig les droits des peuples à la paix, au partage de ses richesses et au choix de ses représentants. Nous n’avons pas le droit d'accaparer les droits de son peuple pour rester au pouvoir.

En République, le pouvoir n’est pas une succession ou un héritage mais doit demeurer un honneur pour accomplir une mission d'Etat au service de la nation.

Demos

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