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Immobilisme politique et lacunes techniques

 

Timide lancement du plan quinquennal 2010-2014



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Annoncé en 2009, le plan quinquennal d’investissements publics 2010‑2014 démarre timidement en cette fin d’année 2011, avec le lancement des études de quelques projets de logements sociaux. La wilaya de Bordj Bou Arreridj a annoncé mercredi 26 octobre l’attribution de contrats d’études et de suivi de 850 logements sociaux. Mais aucun grand contrat n’a été signé en 2011, excepté l’attribution provisoire de la réalisation de la grande mosquée d’Alger, confiée au groupe public chinois CSCEC. Les entreprises publiques et privées du BTPH commencent à se plaindre du manque de plan de charge.

 

Des spécialistes et de hauts responsables interrogés par TSA expliquent le retard dans le lancement des projets du troisième quinquennat par des raisons techniques – liées à la gestion des grands projets – mais aussi politiques. Le lancement effectif des projets du 3e quinquennat est retardé par la poursuite des chantiers de réalisation des investissements du deuxième quinquennat. Dans les travaux publics, le bâtiment et les chemins de fer, de nombreux projets sont toujours en chantier alors qu’ils devaient être livrés en 2010. A l’image de l’autoroute Est‑Ouest, de la deuxième rocade autoroutière d’Alger et des investissements ferroviaires. « Le bon sens économique veut d’abord qu’on termine ce qu’il y a dans le "pipe", c’est‑à‑dire les projets en cours de finition », explique un haut responsable qui a souhaité rester anonyme. « Une fois les projets du deuxième quinquennat achevés, on pourra lancer de nouveaux projets d’autant que nos capacités de gestion des grands projets sont très limitées », poursuit‑il. Ce haut responsable ajoute que de nombreux projets du précédent quinquennat sont toujours à l’étude au niveau de la Commission nationale des marchés publics. « Il fallait une pause dans la poursuite des investissements publics pour faire un bilan et terminer les projets en cours d’achèvement », explique‑t‑il.

 


Cette pause, même si elle est justifiée du point de vue technique, suscite toutefois des inquiétudes parmi les chefs d’entreprises, en panne de plans de charge, dans un contexte social tendu. Pour les politiques, cette pause est « la conséquence du blocage du processus décisionnel en Algérie en raison des tensions politiques et sociales dans le pays ». « Tout est bloqué jusqu’aux prochaines élections législatives. Le gouvernement actuel ne peut pas engager le pays dans des projets importants alors qu’il ne lui reste que quelques mois de gouvernance », estime un responsable d'un parti politique de l’Alliance présidentielle. D’autres expliquent ce retard par les priorités du gouvernement qui multiplie les mesures pour apaiser le front social et mettre le régime à l’abri des révoltes qui secouent le monde arabe depuis une année.

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