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50 années de dictature et de crimes à ciel ouvert


Par Le Matin DZ

"Celui qui ne craint pas ton pouvoir a du pouvoir sur toi", c'est dans cet état de psychose, de fonctionnement et d’agitation que les dictateurs fonctionnent avec la peur de perdre leur pouvoir sur leur peuple.

La peur de ne pas savoir ce que pense ce dernier sur l’avenir de la patrie, de ne pas connaître les sentiments de chaque citoyen et ses pensées, de perdre le contrôle sur les mouvements de masses et finalement la peur du changement, du réveil, de la révolte et de la prise de conscience des sociétés qu’ils gouvernent  avec répression, harcèlement et torture.

"Plus que l’on sait plus qu’on a du pouvoir", un module fondamental  pour la formation des brigades de la terreur qui veillent sur la survie du royaume et la sauvegarde des intérêts suprêmes de ces dynasties sur le compte du nationalisme, du patriotisme et de la démocratie.

Ces dictateurs vivent à l’ombre des parrains et sur les ordres des commanditaires étrangers pour assurer leur protection contre leur peuple. Ils s’approvisionnent en moyens des richesses nationales en outils de répression pour réprimer les volontés nationales et patriotiques et réduire en silence le cri profond et révoltant de leur  peuple. A la mesure des chèques en blanc s’assurent d’un standing politique internationale par leur présence dans des rencontres folkloriques de courtoisie et de cautionnement pour meubler les assises et prendre des photos souvenirs, certains avec leur costumes traditionnels aux couleurs africaines, d’autres plus ouvert sur la civilisation occidentale se permettent des habits griffés des vitrines bien en vue des Champs-Elysées.

Ils construisent leur royaume virtuel avec l’espoir de l'éternel, ils accaparent le pouvoir par des putschs ou des renversements pacifiques, contrôlent les forces militaires et policières dans la direction du maintien de l’ordre public contre les intérêts publics, créent des lois par l’entremise d’un parlement de façade et illégitime, détiennent la justice pour démocratiser les procès extrajudiciaires, l’arbitraire, l’emprisonnement abusif, décorer le crime et donner une signification au génocide.

Ces dictateurs ont horreur de la science et de la technologie pour leur incapacité intellectuelle à comprendre l'évolution académique de l’homme ; ils ferment les frontières du savoir et instaurent avec une main de fer la censure de la création et de l’ouverture sur le monde extérieur, musclent les canaux de l’information et imposent un discours à sens unique et obligatoire ; ils installent à la hauteur de chaque site universitaire un observatoire pour la sécurité d'Etat afin d'infiltrer le cerveau de l’universitaire de tout dérapage nationaliste, imposent des manuels scolaires pour plébisciter le mensonge du présent sur la falsification du passé.

Ces dictateurs manipulent le crime avec art et amour pour pousser leur peur au-delà des limites de l’admissible. De Krim Belkacem à Mohamed Boudiaf, la machine de la dictature a broyé, au nom  de leurs lois et pour raison d’Etat, les meilleurs enfants de notre patrie, cinquante années d’assassinats politiques. 

La fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin ont rendu orphelins ces dictatures arabes en particulier. Le désordre qui a suivi ces sociétés démontre la fragilité politique et le vieillissement de ces dynasties ; elles sont incapables de continuer à assurer le maintien de l’ordre sans l’effet de la peur et de la répression. Devant les soulèvements de leur peuple pour revendiquer une part de l’histoire, ils ripostent en organisant le crime et le génocide.

Le peuple célèbre 50 années de génocide à ciel ouvert, un demi-siècle de tiraillements et de souffrances, une expédition punitive contre le peuple pour son accession à l'indépendance. Par une leçon de sagesse pour l’histoire, avec un comportement humain et civilisationnel, par une conduite adulte et responsable et pour ne pas oublier les sacrifices de novembre et d’octobre, il faut être au-dessus  de la négation du crime et du génocide. Nous les invitons au pardon car ils ne savent pas ce qu’ils font.

Demos

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