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Pour qui roule ce bougre

Assassinats de Krim, Khider, Mecili et le DRS, dans une enquête de Mohamed Sifaoui

 

Par |

 

Mohamed Sifaoui

Mohamed Sifaoui récidive, il vient de mettre la dernière main sur un livre fort intéressant à paraitre le 19 janvier.

Journaliste, écrivain, pamphlétaire, Mohamed Sifaoui fait partie de ceux  qui produisent beaucoup ces dernières années. Après son livre Bouteflika le roitelet, le mégalomane, le chef de clan, l’intrigant…, paru chez Encre d'Orient, le voilà reparti  sur une enquête particulièrement brûlante. 

En cette période de "révolutions" arabes et au moment du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, écrit Mohamed Sifaoui dans sa quatrième de couverture, ce pays continue d’être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations.

Cette enquête raconte pour la première fois l’histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité - DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques : liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l’ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d’opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l’élimination du président Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc.

Tout en rappelant les crimes des islamistes, l’auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l’Algérie durant les années 1990.

Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l’Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l’assassinat, en 1987 à Paris d’André Ali Mecili, un avocat franco-algérien. Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons de ces services : de Abdelhafid Boussouf, leur fondateur à Mohamed Mediène alias Toufik, qui les dirige depuis 1990.

Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l’histoire des cinquante années d’une Algérie indépendante, sous l’emprise d’une police politique aussi opaque qu’omniprésente, qualifiée par beaucoup d’Algériens de "premier parti politique du pays". Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d’anciens officiers des "services", cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l’histoire du mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d’un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s’ouvrir à la démocratie (*). 

Ce livre comme le précédent d'ailleurs ne sera pas en librairie en Algérie. Les lecteurs auxquels ces livres-enquêtes sont destinés en sont privés par la faute d'un interdit vertical du régime. 

 

Y. K.

(*) Quatrième de couverture

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