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L'ALGERIE N'EST PAS INDEPENDANTE

 

La commémoration de quel cinquantenaire ?

Par : Mustapha Hammouche

Une rencontre a réuni, dimanche dernier, à Paris, des personnalités françaises et algériennes pour une mise en perspective des relations algéro-françaises au XXIe siècle. Comme toujours, quand des Français et des Algériens se rencontrent en colloque, l’atmosphère était chaleureuse, l’échange policé et la vision prometteuse.
Les obstacles qui, pour l’heure, hypothèquent la définition même de la relation envisagée ne sont pas évoqués, sinon pour les appeler à ne pas perturber la volonté d’un appariement qui changerait, dit-on, la face de la Méditerranée.
L’évènement donne un avant-goût de la commémoration du cinquantenaire de l’Indépendance : des manifestations culturelles et sportives et de mondaines rencontres pour des échanges d’optimistes recommandations ponctués de soupirs. Les budgets sont prêts et les candidats à l’animation de cette année de jubilé sont nombreux. Et tout indiqués, puisqu’ils sont chez eux sur chacune des deux rives.
Peut-être que le contentieux colonial, en attendant qu’il soit apuré, ne devrait pas parasiter le dessein d’une relation apaisée et refondée. Mais n’y a-t-il pas aussi un contentieux postcolonial, entre le pouvoir et le peuple, celui-là ? En Algérie, en tout cas, il y a un cinquantenaire national qui ne devrait pas être éludé par cette espèce de mariage de raison d’historiographes qui, en cinquante ans, n’ont cédé sur rien.
Le cinquantenaire, survenu en cette année 2012, est mal tombé, aussi bien pour le régime algérien que pour les “amis français”, des amis du régime qui, contexte oblige, se convertissent en amis de l’Algérie. Ainsi, Jean-Pierre El-Kabbach, pour qui la porte d’El-Mouradia a toujours été ouverte, qui s’y engouffrait sans regarder les aberrations qui bordaient son chemin entre l’aéroport et la Palais et qui, dimanche, appelait les dirigeants : “Ouvrez-vous !”
Ce n’est pas crédible, vis-à-vis des Algériens, de revendiquer l’ouverture d’un régime quand on y a longtemps eu ses entrées. Ce genre de rapports à l’Algérie avait servi de substance à un postulat de l’époque qui voulait qu’un ami français de l’Algérie ne pouvait être que l’ami personnel de ses maîtres.
Le sentiment ne manque peut-être pas de sincérité. Le problème, c’est qu’il a été gâché et ne peut plus être d’utilité politique. Pas plus que le capital sympathie d’un Raffarin ou d’un Chevènement usé dans des missions de VRP.
Les intellectuels et hommes d’opinion algériens qui, au cours de cette causerie, leur faisaient la réplique personnalisant les démissions de francophones exilés dans des fonctions de coopération technique. Concrètement, l’Algérie se faisait par eux ; stratégiquement, elle se faisait contre eux.
Rien de nouveau, en fait, dans ce fait que l’Algérie et la France se parlent à la marge. Mais aussi dans le fait que leur histoire commune continue à servir de fonds de commerce politique. À des régimes qui n’ont pas de légitimité de rechange, ici, et un peu le péril migratoire, là-bas.
Avant le cinquantenaire algéro-français, demandons-nous donc : quel cinquantenaire pour nous ? S’il s’agit de fêter les cinquante ans du 5 Juillet, pavoisons ! S’il s’agit d’interroger les cinquante ans de gestion indépendante, parlons-en ? S’il s’agit d’un budget de plus à justifier…
M. H.

musthammouche@yahoo.fr

Commentaires

  • Les Français regardent toujours l'Algérie avec leurs réflexes de colonisateurs et, malheureusement , les dirigeants algériens considèrent toujours la France avec leur réflexes de colonisés. Et je suis tenté de dire : à juste raison - même si les complexes de nos dirigeants relèvent plus de la psychanalyse. Ils sont toujours partagés entre des gesticulations haineuses envers la France et une sorte de fascination secrète. Mais quand on est dépositaire d'un tel bilan, il est un peu délicat de s'asseoir à la table des négociations pour discuter avec les responsables français en se rengorgeant. Il n'y a pas un seul point positif à pointer du doigt depuis l'indépendance et, de fait, l'indépendance elle-même n'est pas solide pour s'y appuyer. Dans de telles conditions, on voit mal comment on peut avoir un rapport d'égal à égal avec la France. Alors fêter quoi pour les 50? Toujours cette chose encore obscure et pas très nette!

  • hé mon pote on est tjrs colonisé par la france,tu ne vois pas les ministres qui viennent donner des lecons à boutef ,raffarin ,jupé ,copé,gueant la qualité et quantité en matiére de manipulation et répression des masses tous de la fraceafrique, regarde la libye et reconstruction les dollars comme chez gbagbo aux tpi,c'est eu qui ont lancé attaque, au dom-tom tu as vu la misere qui a ,dans un avenir proche ils vont payer trés cher leur politique.

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