Un jeune chômeur s'est immolé mercredi soir en plein centre d'Aokas, dans la wilaya de Béjaïa, a rapporté jeudi le quotidien El-Khabar.
Le jeune homme, âgé de 23 ans, mais dont l'identité n'a pas été révélée par le journal, "s'est aspergé de cinq litres d'essence sur le corps et y a mis le feu", sans que plusieurs personnes accourues à son secours aient pu éteindre les flammes. Transporté d'urgence au service des grands brûlés de l'hôpital de Sétif, à une cinquantaine de kilomètres de là, il est décédé peu après, a ajouté le quotidien arabophone.
Sa famille a affirmé qu'il ne souffrait d'aucun trouble mental et ses amis ont indiqué que le chômage était la cause de son suicide. ll s'agit là de la première immolation à Bejaïa. La Kabylie avait connu en 2008 le plus fort nombre de suicides en Algérie, selon une étude de la Protection civile. Elle avait alors enregistré 30 cas de suicides, devant Alger sur un total de 267 dans le pays.
A Arzew, une femme de 32 ans a tenté de s'immoler par le feu devant le siège de la daira à Arzew lundi dernier. Le jeune frère de cette dernièrenavait succombé à ses blessures après s'être immolé par le feu en novembre dernier devant le siège de la sûreté de la daïra d'Arzew. Avant de passer à l’acte, la jeune femme s'était rapprochée de l'APC d'Arzew où elle a demandé à rencontrer le maire pour lui demander que sa famille soit dédommagée après l'incident qui a coûté la vie à son frère. Mais le président de l'APC lui a refusé toute aide. Ce n'est pas à la commune de traiter ton cas, lui aurait répondu l'édile, la renvoyant à d'autres strcutures. En désespoir de cause, la jeune femme s'est rendue à la daïra d'Arzew où elle s'est placée en face pour tenter l'irréparable. Heureusement qu’elle a été empêchée par les services de la sûreté de daïra qui sont venus pour éviter un autre drame. Une enquête a été ouverte. Rappelons que le jeune homme de 28 ans est décédé cinq jours après son hospitalisation à l'hôpital d'El-Mohgoun.
El Khabar/M. H.