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Des harraga algériens dans des prisons américaines

Arrêtés en Tunisie en 2008


 


C’est ce qu’a affirmé Sihem Bensedrine, militante des droits de l’homme en Tunisie, lors d’un séminaire sur le thème «La recherche de la vérité et la lutte contre l’impunité : au cœur des luttes pour la démocratie en Afrique du Nord et au Proche-Orient», organisé hier à Alger par la coalition d’association des victimes du conflit des années 1990.
Les harraga algériens emprisonnés en Tunisie depuis 2008 seraient transférés dans des prisons secrètes américaines. Les militants tunisiens des droits de l’homme n’arrivent plus à retrouver leurs traces.

Ce dossier concerne plus de 20 jeunes Algériens et 3 Tunisiens disparus depuis 2008. Au début, nous avons réussi à avoir des preuves de leur emprisonnement en Tunisie, au niveau du ministère de l’Intérieur, où ils ont été interrogés à l’époque. Ensuite, il y a eu un revirement de la part du ministère tunisien de l’Intérieur qui a nié toute implication dans cette affaire», explique-t-elle, précisant que les familles des victimes ont intenté une action en justice.

Actuellement, ajoute Mme Bensedrine, ces jeunes sont introuvables sur le territoire tunisien. Ce qui laisse croire, soutient-elle, qu’ils auraient été transférés dans des centres de détention à l’extérieur du pays. «En Tunisie, il n’y a pas de prison secrète. Je pense que les jeunes en question ont été transférés dans des centres de détention américains qui se trouvent au Yémen, en Egypte et au Maroc», précise-t-elle.

Ces jeunes, qui étaient à l’origine des harraga, ont été, selon elle, accusés de terrorisme : «Ils voulaient partir en Italie. Mais les gardes-côtes tunisiens les ont interceptés. Il y a eu par la suite un échange de tirs entre les gardes-côtes et eux. Donc, ils sont accusés de terrorisme.» La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et les militants tunisiens coordonnent actuellement leurs efforts pour faire la lumière sur la question. Le représentant de la LADDH dans la wilaya de Annaba, Koceila Zerguine, affirme avoir constitué un dossier sur cette affaire.

Madjid Makedhi

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