Un gouvernement défaillant en panne de bonne gouvernance
De ce qui nous parvient des différentes wilayas du pays, force est de constater l’inertie gouvernementale comme le montre d’ailleurs le peu d'efficacité de la dépense publique, des dépenses sans compter (aucun bilan physico-financier n’ayant été réalisé à ce jour).
Le gouvernement dépense selon les organismes internationaux deux fois plus en référence à des pays similaires pour avoir deux fois moins de résultats Cette défaillance au niveau central, montre l’urgence d'une réorganisation des différentes fonctions de l’Etat allant vers une décentralisation réelle et non une déconcentration. La centralisation bureaucratique des décisions avec une organisation jacobine a montré ses limites. Le cri de désespoir de certains walis démontre clairement que les autorités locales ayant peu de moyens et surtout ne leur laissant peu d’initiatives étant contraintes pour toute action de se référer à l’autorité centrale. La défaillance est au niveau de ces dizaines de milliers d’associations rentières vivant grâce au budget de l’Etat, instrumentalisées lors d’élections et non grâce à la cotisation de leurs adhérents. La défaillance est également au niveau des élus notamment les députés et sénateurs beaucoup plus préoccupés, comme bon nombre de ministres à leurs réélections espérant être élus grâce à la tète de listes et aux quotas.
Il n’existe pas de planification stratégique, l’exécutif vivant au rythme du cours des hydrocarbures. La rente toujours la rente, la dépense monétaire toujours la dépense monétaire sans se préoccuper des couts et des impacts économiques et sociaux face à l’implacable mondialisation où toute nation qui n’avance pas recule. Face à l’impasse du au blocage systémique, nous assistons à des replâtrages et à des promesses. Contrairement aux affirmations de certains responsables algériens, les réformes, selon l’avis unanime des experts internationaux, sont en panne, le taux de croissance, le taux de chômage, le taux d’inflation sont biaisés par les hydrocarbures démentant cette affirmation en date du 12 février 2012 comme cette affirmation récente que les recettes fiscales ordinaires représenteraient 50% alors qu’en réalité un calcul triangulaire donne moins de 25% idem pour l’apport des segments des entreprises rentrant dans le cadre des valeurs internationales. Et si face à cette catastrophe naturelle, l’Algérie n’avait pas d’hydrocarbures sachant que 50 millions d’Algériens dans 25/30 ans vivront sans hydrocarbures ? Aussi en ces instants pénibles, je tiens à rendre un grand hommage à l’armé nationale populaire (ANP), la gendarmerie nationale, la sureté nationale (DGSN) sans oublier les éléments de la protections civile pour leur plein engagement pour désenclaver les zones déshéritées et apporter aux populations démunis un peu de chaleur. Sans leurs interventions l’Algérie aurait vécu un drame national.
Professeur Abderrahmane Mebtoul