Poste par Rédaction LQA on mar 21st, 2012 //
Acharnement contre les hommes et les femmes de la presse
La journaliste Hanane Driss violentée par un policier
El Watan le 21.03.12
Inadmissible ! Des journalistes deviennent la cible privilégiée des policiers. Deux confrères de la Tribune des lecteurs et de Wakt El Djazïr, chargés de couvrir le rassemblement des anciens de l’ANP à Alger, ont été malmenés et tabassés.
Pourtant, ils ne se sont présentés sur les lieux du rassemblement que pour faire leur travail. Après avoir malmené Mohamed Kadri, reporter-photographe à Wakt El Djazaïr la veille, un policier a défiguré, lundi dernier, Hanane Driss, jeune journaliste de la Tribune des lecteurs en lui assénant des coups de matraque au visage (voir la photo). «La gravité de cette agression, aisément perceptible au regard des photos que nous joignons à ce communiqué, est d’autant plus inacceptable que le policier en question, mais aussi l’ensemble de ses collègues ne se sont même pas excusés pour leur acte, se contentant juste de dire à notre collègue et amie, déjà en état de choc, que ce qu’elle subissait n’était rien par rapport à ce que vivent les Palestiniens de Ghaza», dénonce la direction de la Tribune des lecteurs dans un communiqué rendu public hier.
Tout en dénonçant cet acte, la direction du quotidien s’interroge sur les raisons de cette réaction inadmissible de la part des policiers. «Nous sommes en droit, dès lors, de nous demander s’il ne s’agit pas d’une entreprise concertée, visant à empêcher les journalistes d’accomplir correctement leur tâche, en informant l’opinion de ce qui se passe réellement sur le terrain», lit-on encore dans le même communiqué.
Affirmant qu’une plainte est déjà déposée pour agression, la direction du journal affirme qu’elle se constituera partie civile. «Tout en osant espérer que ce n’est pas le cas, nous lançons un appel pressant à l’ensemble des responsables concernés, à commencer par le ministre de l’Intérieur, le DGSN, et même le président de la République et le Premier ministre, afin que des mesures strictes soient prises pour que ce genre de graves incidents ne se reproduisent plus», ajoute le quotidien dans son communiqué. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce également «ces graves dérapages à l’encontre des femmes et des hommes de la presse». Le SNJ exige «des plus hautes autorités du pays des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs de ces agressions». Il annonce également qu’«il fera sienne cette affaire devant les tribunaux, comme il l’a toujours fait avec les précédentes».