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324 algériens ont obtenu l’asile politique en suisse en six mois

 

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Au moins 324 algériens ont obtenu l’asile politique en Suisse de janvier à juin 2012, contre 1500 tunisiens et 363 marocains, avons-nous appris auprès de Fabienne Vuilleumier de l’Office Fédéral des Migration (ODM).

 

S’agissant des requérants sortis du processus d’asile après soutien à l’exécution du renvoi, la même source situe le nombre d’algériens autour de 249 contre 767 pour les tunisiens et 140 marocains. Respectivement 103, 370 et 75 ont été recensées par le Département fédéral de justice et police (DFJP) relevant de l’ODM courant le 2ème trimestre de l’année sous revue.

Au total, sur les 14 430 demandeurs d’asile issus d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est et du Maghreb, 13 526 ont pu bénéficier du règlement de leurs conditions de séjour en Helvétie. Les demandes en suspens se sont, quant à elles, établies à 15 927 pour 1584 décisions positives et 2554 décisions négatives, détaille notre source. Et de renchérir que la confédération et les différents cantons la composant commencent à s’inquiéter sérieusement des conséquences des flux migratoires consécutifs au printemps arabe.

Fuyant les conflits et les guerres dans leur pays d’origine, la précarité sociale et les persécutions aux frontières de l’Europe, leur première destination, des milliers de migrants semblent avoir trouvé en la Suisse un point de chute idéal. En témoigne : Durant le deuxième trimestre 2012, 7250 demandes d’asile ont été enregistrés par l’ODM, soit 130 de plus (+ 1,8 %) qu’au trimestre précédent et 1856 de plus (+ 34,2 %) qu’au deuxième trimestre 2011, qui avait recensé 5424 demandes. «Le nombre de demandes d’asile n’a pas cessé d’augmenter depuis cinq trimestres. Le mois de juin a enregistré, avec 2525 demandes, la croissance la plus forte. Le principal pays de provenance pendant le deuxième trimestre 2012 a, de nouveau, été l’Erythrée avec 1275 demandes d’asile (une hausse de 10,8 %). Suivaient le Nigéria (674 demandes, baisse de 0,4 %) et la Tunisie (611 demandes, baisse de 8,0 %)», tient à souligner Mme Vuilleumier, précisant au passage que la migration en provenance de l’Italie a été pour beaucoup dans la hausse du nombre de requérants d’asile dans son pays. « le nombre élevé de requérants d’asile nigérians et tunisiens est, avant tout, dû au fait que nombre d’entre eux ont préalablement séjourné dans des Etats de l’Europe du Sud, comme en Italie notamment. Cette évolution des événements s’explique principalement par la précarité de la situation économique qui règne dans ces pays et par la baisse de la demande de main-d’œuvre bon marché qui en découle ».

Interrogée sur le nombre de sans papiers algériens en quête de statut de réfugié dans son pays, Fabienne Vuilleumier, a préféré ne pas s’étaler sur la question, se limitant à dire « tout d’abord, les personnes sans-papiers sont majoritairement inconnues de nos services. Peu de cas d’Algériens sans-papiers sont connus de l’office des migrations. Nous avons connaissance de quelques Algériens qui ont reçu une décision négative à leur demande d’asile et qui n’ont pas quitté le territoire suisse dans le délai imparti. Ce ne sont pas des sans-papiers au sens strict, étant donné qu’ils ont des papiers et que leur origine est connue de nos autorités ». Elle indiquera, en revanche, queparmi les 3543 cas où une décision de non-entrée en matière (NEM) a été rendue, figurent nombre d’algériens, marocains, tunisiens et de syriens. Et la représentante de l’ODM de souligner « la plupart des décisions de NEM sont souvent prononcées dans le cadre de la procédure Dublin. En quoi consiste celle-ci ?  Il s’agit de la possibilité de transférer le requérant dans un autre Etat, jugé compétent pour mener la procédure d’asile et de renvoi. Les demandes d’asile sur lesquelles il n’est pas entré en matière en raison d’un éventuel transfert dans un autre Etat Dublin sont traitées en priorité par nos services (ODM) ».

Les modalités d’application de la procédure en question sont définies dans l’Accord de Dublin lequel accord réglemente la compétence de chaque Etat membre en matière de procédure d’asile. Un requérant d’asile ayant reçu une décision négative ne doit plus avoir la possibilité de lancer une nouvelle procédure dans un autre Etat Dublin.

                                                                                                 

 

Naima Benouaret

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