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Si vous êtes encore en vie, faites un signe !

 

Par Hakim Laâlam  
Email : hlaalam@gmail.com
Education. Face à la surcharge des écoles, le ministre de
l’Education a promis de tout faire pour revenir à des classes
de…

… 45 élèves !

Ils parlent, ils parlent ! Ils parlent d’enfin lutter contre la corruption. Moi, je veux évoquer ici les droits de l’Homme. Oui m’sieur, les droits de l’Homme ! Ceux de ces femmes et hommes installés un jour en commission de lutte contre la corruption et qui ont été, depuis, oubliés. Qui se souvient de cette instance fabriquée par Abdekka, lancée en grande pompe et dont plus personne ne s’est inquiété depuis ? Pas grand monde, bien sûr ! S’est-on au moins demandé ce que devenaient les membres de cette commission ? Non, bien évidemment ! Quelques âmes charitables ont-elles fait l’effort de se déplacer au siège de ladite commission pour avoir des nouvelles ? Rien ! Peut-être est-il arrivé malheur à ces gens-là, placés dans une bâtisse, puis ignorés de tous. Et s’il y avait eu une fuite de gaz au siège de la commission ? J’en frissonne rien qu’à l’évocation de cette perspective terrible. La porte de l’immeuble est-elle ouverte, fermée, entrebâillée ou littéralement coincée ? Attention, ce n’est pas pareil, selon. Il est fort possible qu’il faille faire appel aux pompiers pour entrer là, allez savoir ! De toutes les façons, il y a toute une foule d’indices pouvant aider à tirer cette affaire au clair. D’abord, vérifier avec les compteurs de gaz, d’électricité et d’eau. S’ils ont été coupés pour défaut de paiement et qu’il n’y a eu aucune réclamation de la part des membres de la commission de lutte contre la corruption pour leur rétablissement, là, il faudra commencer à s’inquiéter. Autre indice, la boîte aux lettres. Au nombre de lettres coincées dans la fente de la boîte, l’on saura si elle a été ouverte récemment et le courrier consulté. Si elle déborde, il faut agir vite, car, là, assurément, un malheur sera arrivé à l’intérieur du bâtiment. Quoi qu’on puisse en dire et en penser, il s’agit là d’un cas flagrant de violation des droits de l’Homme sur notre sol. Car on ne peut impunément fourrer des êtres humains dans un immeuble, fermer la porte sur eux, s’en aller benoîtement et ne plus demander de leurs nouvelles. En attendant qu’une commission d’inquiétude quant au sort de ces gens-là soit mise sur pied, installée officiellement par Tab Djnanou et qu’elle siège quelque part, j’implore le personnel de l’autre commission, celle en charge de la lutte contre la corruption, de nous aider à les retrouver, à les localiser. Si vous êtes à l’intérieur du bâtiment, sortez au balcon, faites-nous signe, agitez un mouchoir ou faites tout simplement du bruit en tapant sur des casseroles. C’est pas ça qui manque, les casseroles, n’est-ce pas ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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