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Ils s’opposent au remboursement des anticancéreux

 

El-Amel dénonce l’attitude des syndicats de la sécurité sociale

Par : Farid Abdeladim

L’association El-Amel du CPMC, qui se donne pour mission d’aider les personnes atteintes du cancer, s’indigne de la sortie inattendue des sections syndicales affiliées à la Fédération des travailleurs de la Sécurité sociale, dont les responsables se sont insurgés, hier, par le biais de la presse, contre les mesures adoptées dernièrement par le gouvernement en Conseil interministériel qui visent à améliorer la prise en charge de cette catégorie de malades. Ces syndicats qui sortent d’une longue léthargie s’opposent, notamment à la “la dispensation de certaines formes sèches de médicaments anticancéreux ainsi que certains antalgiques dans les officines pharmaceutiques et leur remboursement par les caisses de sécurité sociale”.
Une décision, faut-il rappeler, qui a fait pendant plusieurs années l’objet de revendication du mouvement associatif de défense des droits des cancéreux. Cependant, cette décision ne semble pas être du goût de ces syndicats jugeant que l’intégration de cette nouvelle nomenclature de médicaments dans la liste des médicaments remboursables “risque d’affecter financièrement la Caisse nationale de la sécurité sociale”. De l’avis de ces syndicats, la Cnas risquerait un “déséquilibre financier d’autant qu’elle avait déjà financé, entre 1996 et 2003, à hauteur de 450 milliards de centimes, les structures sanitaires spécialisées dans le traitement du cancer, dont 117 milliards destinés au CPMC”.
Un prétexte qui “ne tient pas du tout la route”, aux yeux de l’association El-Amel du CPMC, qui ne comprend pas que des syndicats s’insurgent contre une décision qui n’a fait que protéger “le droit de tous les Algériens ayant cotisé toute leur vie pour pouvoir faire face au malheur de la maladie quand il survient”.
Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, l’association s’est dite “étonnée” de voir ces syndicats, “censés défendre les assurés sociaux, s’opposer au principe  d’élargir le remboursement de certains médicaments, dont l’objectif n’est autre que celui de faciliter la prise en charge des cancéreux”. “Certes, nous sommes conscients que notre système national de sécurité sociale doit être défendu, mais pas en empêchant des Algériens à être traités”, avertit l’association. Ce qu’il faudrait, lit-on dans le communiqué d’El-Amel, “c’est plutôt de rationaliser ses dépenses”.
Pour l’association El-Amel la question qui s’impose c’est de savoir “qui sont ces cancéreux transférés  à l’étranger (…)” aux frais de la Cnas, et ce “au moment où les derniers traitements et les dernières technologies sont disponibles dans notre pays”. Selon les chiffres confirmés par les syndicats de la Cnas, les transferts à l’étranger des cancéreux ont coûté “765 millions de dinars”. Et El-Amel de se demander en substance, “si ce n’est pas cette somme qui devrait inquiéter ces syndicats au lieu d’évoquer les 450 milliards dépensés pour l’amélioration de la prise en charge des cancéreux”. “On aurait bien aimé que ces syndicats s’insurgent plutôt contre le fait que trois quarts des patients nécessitant un traitement par radiothérapie ne trouvent toujours pas de centre spécialisé”, conclut le communiqué d’El-Amel.

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