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Comment en finir avec Ouyahia

 

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Quand le dîner est desservi, il faut savoir quitter la table, dit le proverbe. Mais on peut aussi rester sous cette même table en attendant le prochain repas, précise un autre adage. Justement, que deviennent les chefs de gouvernement quand ils ne sont plus chef de gouvernement ? En général, ils se recyclent dans les affaires, restent à la périphérie du système en attendant de reprendre du service ou s’exilent. Que deviennent Smaïl Hamdani, Ali Benflis, Ahmed Benbitour ou Ahmed Ouyahia ? On ne le sait pas, sauf pour ce dernier qui, après avoir été 10 ans au pouvoir, en est sans honte au lendemain de son éviction à décrire les problèmes du pays.

Engagé dans les élections, il a fustigé le régime d’import-import et demandé à réformer l’administration sans que quelqu’un ne lui demande pourquoi les taxes à l’exportation sont-elles aussi élevées que celles à l’importation, et pourquoi faut-il des mois pour ouvrir une entreprise là où quelques heures suffisent dans les pays qui ont compris l’importance de la moyenne entreprise ? Même principe pour les sociétés étrangères sollicitées pour construire des logements, ce que M. Ouyahia condamne tout comme la déstructuration du tissu productif, alors qu’il n’a pas fait grand-chose en 10 ans pour imposer les entreprises locales en restructurant le marché interne.

Enfin, même discours sur le FMI et le fait de lui avoir prêté de l’argent, qui serait un signe indéniable de prospérité, alors que c’est le même Ouyahia qui, sous les ordres du même FMI, avait laminé le tissu productif et licencié 200 000 travailleurs. L’échec n’étant pas disqualifiant, c’est pour cette raison que M. Ouyahia est encore dans le circuit. N’ayant jamais été élu, il faudrait peut-être penser à voter pour lui. Car c’est connu, en Algérie, les hommes politiques n’ont plus aucun pouvoir une fois élus. C’est la seule manière de se débarrasser définitivement de lui.

 

Chawki Amari

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