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LA BUREAUCRATIE, L’AUTRE TERRORISME.

 

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Par Nourredine BELMOUHOUB *                                                                                               

Le terrorisme administratif

C’est bien au nom d’un prétendu ordre révolutionnaire que continuent à se commettre chez nous les inégalités sociales, les infractions à la loi, les violations de la Constitution, les atteintes aux droits de l’homme, et les actes arbitraires qui traduisent le mépris du pouvoir pour les libertés individuelles et collectives les plus essentielles ! Et pour vraiment comprendre ces mécanismes autocratiques, il importe d’analyser les caractéristiques de la bureaucratie algérienne qui, en confisquant le Pouvoir démocratique et populaire, a instauré le règne de l’absurde, de l’arbitraire et de l’humiliation de l’Homme par l’Homme.

Cette bureaucratie amorphe constitue la classe la plus incohérente, la plus irresponsable, la plus incompétente et la plus improductive qui ait jamais existé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette bureaucratie paperassière tire toute sa force de l’anarchie, de la pagaille et de l’arbitraire. Cela n’est pas un hasard des lors que la bureaucratie qui fonde le régime actuel, est historiquement constituée par les franges les plus opportunistes, et les plus corrompues de la société algérienne.

La bureaucratie algérienne se caractérise aussi par le sectarisme et la lutte des sectes. Composée d’opportunistes et de sectes, la bureaucratie algérienne s’est constituée de classes parasitaires, je dirais presque clandestines. Personne n’ignore en Algérie que les cadres actuels du régime, au niveau des administrations, des Institutions de l’Etat, des collectivités à caractère public et jusqu’à certains groupes professionnels, se regroupent par affinités sectaires et/ou régionalistes C’est même dans le cadre de ces sectes que se poursuit et s’organise la chasse aux postes, faisant que la corruption est devenue une forme d’institution ayant enfantée une apathique bureaucratie, obéissant et servant une autorité qui n’est limitée par aucune règle, une autorité dépendant de sa seule volonté sectaire, ne se référant en définitif à aucune règle morale, encore moins à la loi.

C’est de l’ignorance de nos droits que l’arbitraire tire sa plus grande force.

Il est vrai que la loi est bafouée en long, en large et en diagonal, mais cela justifie-t-il notre ignorance du Décret 88/131 du 04 Juillet 1988 –J.O.R.A du 06Juillet 1988, organisant les rapports entre l’administration et les administrés. Par expérience, les plus zélés d’entre les fonctionnaires, ont – à quelques très rares exceptions- souvent dû faire marche arrière, après avoir affiché un entêtement qui aurait rendu jalouse une mule, avant d’avoir à vive voix, pris vertement haut et fort connaissance de ce dont mande ce Décret en vigueur. Connaitre ses droits n’est pas un luxe, et ce n’est pas une corvée, c’est le devoir de chacun, car en vérité, c’est de l’ignorance de nos droits que l’arbitraire tire sa plus grande force.

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