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La mort comme mode de communication

 

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Comment en finir avec ceux qui ont décidé de tout finir  ? La difficile question qui s'est posée à l'Algérie, il y a 20 ans, se pose malheureusement aujourd'hui à la Tunisie, à laquelle personne ne souhaite le plongeon dans le même film d'horreur que son voisin – enfants décapités, foules explosées et villages entiers passés à la hache. Il s'agit pour les Tunisiens, à ce carrefour de l'histoire ou point d'inflexion de la courbe de son destin, de trouver la réponse adéquate, celle que n'a pas trouvée l'Algérie avec ses milliers de morts, démocrates, journalistes, policiers, militaires ou anonymes, assassinés les yeux stupéfaits. Que faire devant cette énigmatique constance de l'islamisme à faire ses besoins là où il mange  ? Les tuer tous, les islamistes, les réduire en poudre et en faire du savon ? L'idée est aussi bonne qu'inapplicable. Les parquer dans un désert grillagé en espérant qu'ils fondent au soleil ? Ce serait prendre de la vieille huile de vidange pour du beurre frais.

Les peindre en orange pour les envoyer en fichiers attachés à Guantanamo  ? Non plus, l'Amérique, même à Cuba, ne peut accueillir toute la bêtise du monde. Que faire alors de ces têtes de veau dont la capacité de nuisance semble sans limite et sans cesse renouvelée ? Comme le répètent souvent les dirigeants algériens de la lutte antiterroriste, tarir leurs sources de financement. C'est là où la phrase s'arrête et que le non-sens commence, le problème étant que les principaux fournisseurs d'idéologies et de finances ne sont autres que l'Arabie Saoudite et le Qatar, contre qui personne ne semble rien pouvoir faire. Devant des considérations si géostratégiques et des lâchetés si imperturbables, il faudrait donc s'avouer vaincu. Réduits à couper une mauvaise herbe pendant que les engrais importés en font pousser des centaines à côté. Même un fellah fonctionnaire de la Révolution agraire trouverait le procédé absurde.

 

Chawki Amari

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