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Un parapluie contre la boue

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Il fait beau mais les coups bas vont pleuvoir, c'est ainsi qu'un journaliste a résumé l'année à venir, où il faut s'attendre absolument à tout, sauf à des méthodes modernes et démocratiques d'affrontement. C'est d'ailleurs tout le paradoxe de cette prévision, les coups bas viennent d'en bas, mais la pluie d'en haut, et l'absurdité verticale du propos renseigne sur cette difficile période qui débute, l'Algérie ne sachant pas faire simple. De fait, chaque information, confirmation ou démenti sera à prendre avec beaucoup de précautions, chaque affaire à observer avec infiniment de recul et chaque dossier à décortiquer sous tous les angles.

Mais pourquoi les affrontements sont si opaques et tordus ? Parce que quand un homme veut dire quelque chose à un autre homme, il le dit à son voisin, sachant que les voisins rapportent tout, surtout les mauvaises nouvelles. Quand un homme a un problème avec un groupe, il frappe d'abord sa femme, sachant qu'une femme est coupable, surtout si elle n'a rien fait. Enfin, quand un groupe a un problème avec un autre groupe, il envoie ses soldats, laissant le général dans le poste de commandement avec ses trois puces, Mobilis, Djezzy et Nedjma.

Petit exercice avant d'entrer dans la violente campagne qui s'annonce, comment lire ces informations : Chakib Khelil a quitté l'Algérie et la DGSN ne l'a pas arrêté parce que la justice ne le lui a pas demandé, mais a arrêté le cambrioleur du Palais de justice d'Alger pendant que l'appartement de Khelil était visité par le DRS, qui possède aussi la prérogative judiciaire et des officiers dans les aéroports. Une infinité de lectures s'offrent, dont celle-ci, réservée aux familles, le DRS, la DGSN, la justice et la Présidence sont les 4 enfants d'un même couple, qui a fui le pays en barque il y a longtemps. En fait, peut-être que la vraie question est celle-ci : Khelil est-il vraiment venu en Algérie ?

 

Chawki Amari

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