Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a justifié, ce lundi 13 mai, le
ecours aux forces de l’ordre contre les manifestants. « Les services de l'ordre sont là pour prévenir, contenir et, pourquoi pas, réprimer, dans les limites de la loi, lorsque les circonstances l'exigent », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre du Commerce organisée à Alger.
Selon le ministre, qui répondait à une question sur la réaction des forces de l’ordre contre les protestataires, comme souvent lors de certaines tentatives de marche qu’organisent les syndicats, « l’excès provient de la part des manifestants ». « Personnellement, je trouve que s'il y a excès, il provient de la part des manifestants, et la plupart des blessés recensés lors des protestations sont parmi les éléments de la police », a précisé M. Ould Kablia, cité par APS.
Concernant les préparatifs pour le mois de Ramadhan, dont le début est prévu le 9 juillet prochain, Ould Kablia a assuré qu’il « n’y aura pas de dispositifs exceptionnels ». « La sécurité durant le mois de Ramadhan n'exige pas de mesures exceptionnelles, mais un renforcement des effectifs pour assurer la sécurité lors de ce mois marqué par une vie nocturne plus animée par rapport aux autres mois de l'année », a-t-il dit. Selon lui, il n'y a « aucun risque sécuritaire en milieu urbain », assurant que toutes les précautions étaient prises pour prévenir ce genre de risque.
« Le risque zéro n'existe pas, mais toutes les précautions sont prises pour prévenir ce genre de risques sécuritaires, à travers notamment un travail très important en amont (renseignement, surveillance et autres moyens techniques) », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, « les caméras de surveillance n'ont rien à avoir avec la sécurité du Ramadhan ». Il a enfin déploré « les actes de violence inhabituels enregistrés dans certains milieux urbains et commis par des jeunes qui s'adonnent à la drogue et à certains psychotropes ».