Le ministère de la communication « enquête » sur certains nombres de scandales liés à la gestion des deniers publics par l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP).
C’est ce qu’à affirmé jeudi 25 juillet, lors d’un point de pesse, M. Mohamed Said, ministre de la communication, en réponse à une question qui lui a été posée au sujet de la publication, le jour même, par El Watan d’un dossier sur le monopole qu’exerce cette agence sur la publicité institutionnelle.
«Au ministère de la communication, ce sont des enquêtes discrètes que nous menons. Nous prenons, par la suite, les décisions qui s’imposent », soutient M. Mohamed Said. «Certaines informations doivent être traitées avec beaucoup de recul car, explique-t-il, il y’a peut-être une part de vérité mais dans ce qui est rapporté, mais il y’a aussi beaucoup d’intox ».
Il a indiqué, à ce propos, que le ministère de la communication a tout un plan d’action qui ne se résume pas uniquement à la publicité institutionnelle. « Il faut aller vers la moralisation de la gestion publique de manière générale », s’est-il prononcé, faisant assurément référence à la gestion du secteur de la presse en Algérie.
Évoquant l’influence de l’ANEP sur la scène médiatique, le ministre de la communication a indique que l’agence étatique couvre actuellement une proportion de 2/3 du marché publicitaire en Algérie. « Dans le secteur de la presse écrite, 34 % du marché de la pub échappe à l’ANEP et est aux mains du secteur privé », dira-t-il, précisant que sur les 66% de parts de marché détenus par l’agence, 22% des recettes publicitaires vont aux titres publiques (Moudjahid, Djoumhouria, Chaab…) et que le reste, soit 78%, atterrissent dans les caisses d’un grand nombre de titres privées.
Des titres à faible tirage, bénéficiant souvent de grandes largesses en matière d’édition, allant jusqu'à être dispenser de payement des frais d’impression en violation des règles du marché.
Abdelkrim Mammeri