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plusieurs repaires islamistes évacués hier par les forces de l’ordre

 


 

 

 

Le gouvernement égyptien tient à reprendre les choses en main

Par : Merzak Tigrine

Alors que le pays est sous état d’urgence et couvre-feu, les autorités égyptiennes tentent de reprendre le dessus sur le terrain en mettant hors d’état de nuire des responsables des Frères musulmans ainsi que leurs soutiens tels que le frère du chef d’Al-Qaïda, Mohamed al-Zawahiri, arrêté hier au Caire.

La confusion régnait toujours hier en Égypte notamment au Caire, où la police a poursuivi sa campagne d’arrestation contre les chefs de la confrérie et leurs éléments, dont quelques-uns s’étaient retranchés dans une mosquée. Les échanges de tirs n’ont pas empêché les policiers de donner l’assaut de l’édifice religieux pour en déloger les islamistes. Des tirs nourris retentissaient aux abords de la mosquée Al-Fath dans le centre du Caire, dont ceux des policiers qui tiraient en l'air pour disperser les habitants, après que l'assaut eut été lancé sur la mosquée assiégée depuis vendredi soir par les forces de l'ordre. Les policiers ont réussi à extraire de force sept ou huit hommes au début de l'assaut, mais la foule de résidents en colère les a copieusement tabassés à coups de bâton et de barres de fer, selon le journaliste de l'AFP qui a vu un homme en civil blessé par balle être évacué par la police.
Des hommes retranchés et les policiers ont alors commencé à échanger des tirs nourris tandis que la foule hurlait : “Où est le gouvernement ? Ce sont des terroristes !”, en montrant les hommes tabassés. Ces dernières 24 heures, 173 personnes ont été tuées lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre désormais autorisées à tirer sur les manifestants hostiles. Détaillant le bilan, Chérif Chawki, porte-parole du bureau du Premier ministre, a indiqué que 95 personnes avaient notamment péri au Caire et 25 autres à Alexandrie, la deuxième ville du pays. Ce bilan, a-t-il précisé, inclut les décès recensés depuis vendredi après-midi et jusqu'à hier à 10h du matin (8h GMT). 57 policiers ont été tués depuis trois jours, a-t-il ajouté, sans préciser s'ils venaient ou non s'ajouter aux 173 morts.
À l'aube, des images diffusées par des télévisions avaient montré des policiers entrés sans violence dans la mosquée et qui semblaient négocier avec les manifestants leur sortie.
Une manifestante à l'intérieur a affirmé à l'AFP par téléphone que les pro-Morsi réclamaient la garantie de ne pas être arrêtés ou attaqués par des civils hostiles en sortant de la mosquée.
Le pays, désormais sous l'état d'urgence et couvre-feu, est devenu, depuis la dispersion mercredi des campements au Caire des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, un véritable champ de bataille où s'affrontent pro-Morsi et forces de l'ordre du nouveau pouvoir installé par l'armée. Le ministère de l'Intérieur a, de son côté, annoncé avoir arrêté pour la seule journée de vendredi 1 004 islamistes. Vendredi, Le Caire s'était transformé en un véritable champ de bataille avant que les manifestations ne cessent une heure après l'entrée en vigueur du couvre-feu nocturne. Durant les heurts, le fils du guide suprême des Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi, a été mortellement touché par balle sur la place Ramsès, proche d'Al-Fath, a annoncé la confrérie. Par ailleurs, le frère du chef d'Al-Qaïda a été arrêté dans la banlieue du Caire pour “soutien” à Mohamed Morsi, ont annoncé des responsables des services de sécurité.
Ces sources, qui s’exprimaient sous le couvert de l'anonymat, ont précisé que Mohamed al-Zawahiri, un Égyptien qui vit au Caire, a été arrêté à Guizeh, dans la banlieue de la capitale.
Le gouvernement affirme désormais “combattre le terrorisme”.

M.

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