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Sous le voile des femmes, les femmes

 

 
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Notre maison est de verre», avait expliqué en son temps le Président quand il parlait encore. Du verre peut-être mais du verre fumé, car à l’heure de Google Earth, des satellites qui se bousculent sur l’orbite géostationnaire comme s’ils étaient sur la rue Didouche à midi et des caméras numériques embarquées partout, y compris dans les machines à laver, il est toujours aussi difficile de filmer l’Algérie. Il faut des autorisations et même avec, les milliers de policiers déployés se presseront pour imposer une autre autorisation, celle du commissariat du quartier et de la gendarmerie pour les zones rurales, voire celle de Amar Saadani, puisque le colonel Fawzi est en vacances.

C’est le syndrome du hidjab, vrai-faux voile censé cacher les formes et que seul le mari ou l’amant peut retirer pour apprécier la réalité. Après l’affaire du jeune de Tizi Ouzou arrêté par la police pour avoir fait circuler une vidéo montrant la sauvage répression qui s’était abattue sur des marcheurs, c’est à Ghardaïa qu’un quadragénaire, qui avait diffusé une vidéo montrant des policiers en train de piller un magasin, vient d’être arrêté pour «outrage à corps constitué» et «trouble à l’ordre public».

Peine encourue, 3 ans de prison ferme, le voile, obligation obligée pour celles qui se sentent obligées, devient obligatoire sur l’objectif et seul l’amant ou le mari a le droit de filmer la jolie créature nue sous son cache. Qui ? Hamel et ses caméras de surveillance, les télévisions plus ou moins agréées en caméras baissées et surtout l’ENTV, avec un budget de 12 milliards de dinars, dont 4,5 octroyés par l’Etat mais qui ne couvrent même pas la masse salariale estimée à plus de 6 milliards de dinars. C’est le moment de le rappeler encore, tout comme l’image n’est plus sacrée, le hidjab n’est pas une obligation religieuse. C’est une simple tradition, comme le couscous. Les tagliatelles, c’est bon aussi.

Chawki Amari

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